L’armée soudanaise a déclaré dans un communiqué que les Égyptiens avaient été évacués de la ville de Dongola, dans le nord du pays, par l’intermédiaire de quatre avions militaires égyptiens. L’armée a déclaré que les Égyptiens se trouvaient au Soudan pour participer à des exercices conjoints de l’armée de l’air.
177 soldats de l’armée de l’air égyptienne ont été rapatriés en Égypte après avoir été détenus dans la ville de Merowe, dans le nord du Soudan, par les forces paramilitaires de soutien rapide (RSF). L’armée égyptienne n’a pas annoncé l’évacuation, mais a déclaré plus tôt dans un bref communiqué qu’elle se coordonnait avec les autorités soudanaises pour décrocher le retour des troupes. Après les affrontements qui ont éclaté samedi entre les forces de sécurité soudanaises et l’armée, les forces de sécurité soudanaises ont diffusé une vidéo montrant des troupes égyptiennes qui s’étaient « rendues » dans la ville de Merowe, dans le nord du pays, à mi-chemin entre Khartoum, la capitale soudanaise, et la frontière égyptienne.
Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi avait alors déclaré que son pays « ne s’immiscera pas dans les affaires intérieures du Soudan et poursuivra ses contacts pour un cessez-le-feu », niant que les éléments des forces de son pays qui y sont présents soient là « pour soutenir une partie contre une autre ». Il l’a fait savoir lors de son discours lors de sa présidence d’une réunion du Conseil suprême de l’armée égyptienne (la plus haute autorité militaire) dans la soirée du lundi à mardi, 18 avril alors que les affrontements entre l’armée soudanaise et les Forces de « soutien rapide » au Soudan entre dans leur quatrième journée.
Le président Egyptien a expliqué que le Soudan n’a aucun intérêt dans les combats internes entre les parties, et il est important qu’elles s’assoient à la table des négociations pour épargner au Soudan une nouvelle détérioration. Selon Al-Sissi ce qui se passe au Soudan est une affaire interne dans laquelle il ne faut pas intervenir afin de ne pas enflammer ou développer le conflit d’une manière qui ne convient pas au Soudan ni à la région. Il a affirmé que son pays était prêt à « jouer un rôle positif de médiation pour ramener le calme et rétablir la sécurité et la stabilité entre les parties au Soudan ». Des contacts se poursuivent avec l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide afin de les exhorter et de les encourager à un cessez-le-feu.