Les différents membres des institutions communautaires de la Commission économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (Cemac) sont en conclave en ce moment à Douala, au Cameroun. Une grand-messe qu’il convient d’appeler « Rencontre de prise de contact entre les responsables des institutions communautaires de la sous-région Afrique centrale. »
À l’appel du nouveau président de la Commission de la Cemac, l’Équato-guinéen Baltasar Engonga Edjo’o, les chefs des exécutifs de 23 institutions, organes et agences spécialisées de l’institution communautaire se retrouvent à Douala à l’effet de mieux se connaître. Mais aussi, pour impulser une nouvelle dynamique au gouvernement fraîchement nommé à la suite de la conférence des Chefs d’État des six pays membres de la Cemac, le 17 mars 2023 à Yaoundé. « Du rôle des institutions de la Cemac », tel est le thème de la grand-messe de Douala. La vague des installations du nouveau gouvernement de la Cemac qui s’en est suivie le 02 juin 2023 en appelait à une première session de travail. D’où la sens de la tenue des rencontres de Douala, au Cameroun.
Dans son discours de circonstance, le président de la Commission de la Cemac avant de fixer le cap, remercie le chef de l’État camerounais Paul Biya et son peuple pour l’accueil chaleureux et son hospitalité légendaire. « Cette rencontre que je veux cordiale pour des échanges sincères va nous permettre non seulement de nous connaître. Mais aussi de définir la nouvelle ligne de conduite à tenir pour cette mandature », fait savoir Baltasar Engonga Edjo’o. En s’adressant aux responsables de la communauté dont il a charge, l’Équato-guinéen leur rappellle que : « Votre choix en tant que responsables de la communauté est de vous demander si le ressources mises à votre disposition sont utilisées dans le sens de l’intérêt général ».
Un appel dont le respect passe par les questions d’éthique, d’efficacité et de gouvernance. Sur ces piliers qui définissent le cap du nouvel exécutif, le chef du gouvernement de la Cemac prescrit l’orthodoxie. « C’est la règle ; on ne peut pas travailler avec les règles parallèles. Il faut les règles uniques et c’est cela dont il est question. J’ai eu à le rappeler à tous les responsables des institutions communautaires afin qu’ils suivent la ligne droite de cette discipline, indique Baltasar Engonga Edjo’o à la presse. Les ressources humaines connaîtront un audit financier pour une visibilité de la situation de la maison. Soit au niveau des disponibilités, soit au niveau des effectifs du personnel pour faire une reprogrammation ». Tout en appelant aux six États membres à contribuer au budget de la Cemac, M.Engonga suggèrent aux écoles de formation sous la houlette de l’institution communautaire, à s’engager à être indépendantes pour ne plus compter sur la TCI (Taxe communautaire d’intégration) bien que prévue à partir de la rationalisation adoptée en 2010.
Il est également question au cours de la première rencontre des responsables de la Commission de la Cemac, de promouvoir la coopération économique et l’intégration régionale qui constituent selon le chef du gouvernement de la Cemac, de puissants instruments susceptibles de renforcer la compétitivité et engager la redynamsation des six pays membres de la Cemac que sont le Cameroun, le Gabon, le Tchad, la République centrafricaine, le Congo et la Guinée équatoriale. L’éducation, la santé, la sécurité et l’amélioration des conditions de vie des populations de la sous-région ne sont pas en reste.