Depuis l’arrestation le 16 mai dernier de l’ancien Premier Ministre tchadien Succès Masra et Président du Parti Les Transformateurs, ses camarades et partisans tiennent un compte à rebours. Voici 21 jours que celui est détenu. Au 20e jour notamment le 4 juin, le parti a tenu une manifestation à son quartier général. Durant le rassemblement des Transformateurs, jeunes,hommes, femmes, personnes âgées ont à l’unisson, invoquer l’indulgence du Président Tchadien, le Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno afin que la décision de garder le Dr Masra, soit revue sans délais.
Selon les sympathisants et partisans du Parti Les Transformateurs, le Ministre tchadien de la Communication aurait avoué implicitement et explicitement qu’il s’agit d’un « procès politique » , seul le Chef de l’État pourrait changer la donne dans l’affaire Mandakao où se retrouve détenu l’ancien Premier Ministre tchadien. Les Transformateurs plaident et espèrent un ordre de l’exécutif, ainsi que la tenue d’un dialogue inclusif dont l’idée seule piétine depuis l’échec à l’élection présidentielle face à Deby Itno qui l’avait remporté après diriger une transition qui a ouvert des possibilités à un gouvernement d’union nationale pré-élection.
Alors qu’il est reproché à Succès Masra d’avoir incité des affrontements dans la localité de Mandakao, ses militants saluent son « leadership de paix et son esprit de dialogue ».
C’est la troisième fois que l’ancien chef de gouvernement tchadien est mêlée à des affrontements ayant entraîné désordre et ou morts au sein de la population. La plus grave affaire fut celle des manifestations réprimées d’octobre 2022, ou plus de 50 personnes avaient trouvé la mort. La sentence d’emprisonnement ferme avait été prononcée pour 262 personnes, 401 personnes avaient été jugées, 80 personnes avaient été condamnées à des peines d’emprisonnement avec sursis et 59 relaxées. Succès Masra s’en était sorti quelques mois Plus tard avec un poste au sein du gouvernement tchadien en tant que Premier Ministre. En 2025, ses avocats dénonce l’illégalité de l’arrestation datée du 16 mai considérée comme un moyen de freiner les élans de l’homme politique.