Les habitants de Ndjamena sont consternés alors que des inondations qui durent depuis des mois ne cesses d’accroitre.
Les habitants de Ndjamena, la capitale du Tchad, continuent de lutter contre les inondations dévastatrices provoquées par des pluies incessantes qui durent depuis des mois et qui ont ravagé le pays depuis juillet.
Les images montrent les destructions massives causées par les inondations, avec des champs et des cultures largement submergés et des rues remplies de terre sur les côtés.
Des habitants ont été vus traversant l’inondation pour transporter leurs propriétés et déverser de l’eau hors de leurs maisons. « L’eau semble être au même niveau que le barrage et nous craignons toujours que l’eau ne déborde et envahisse notre quartier », a déclaré Marius Ngarsadim, un habitant du quartier de Walia. « Nous ne savons pas ce qui va arriver, quelle sera la situation, et même si nous sommes sereins, nous sommes toujours à cran, en espérant que le gouvernement trouvera des solutions ou que tout cela s’arrêtera. »
Ngarsadim a ajouté que les comités de secours avaient tenté de renforcer le barrage avec des sacs de sable, car il « ne retient plus » les eaux de crue torrentielle. « Nous n’avons pas pu dormir ces deux dernières semaines, chaque jour nous pompons l’eau deux fois avec les pompes des motos, on voit les sacs de sable là-bas, si je n’étais pas à la maison ce matin, l’eau arriverait par la chambre », partage Madjemna Henriette, une habitante du 9e arrondissement.
Les inondations violentes ont également détruit des centaines de milliers de foyers et touché jusqu’à 1,9 million d’habitants, les obligeant à rester dans des abris de fortune sans besoins fondamentaux en eau potable et en assainissement, entraînant des risques de maladies comme la diarrhée, le paludisme et les infections respiratoires, entre autres.
Le Plan de réponse humanitaire 2024 pour le Tchad vise 1,1 milliard de dollars pour faire face à la situation, mais n’est actuellement financé qu’à 35 pour cent, avec 393 millions de dollars, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires.