25 personnes âgées entre 25 et 59 ans de nationalité centrafricaine, tchadienne, Equato-Guinéenne et camerounaise accusées de « conspiration d’assassinat du président équato-guinéen », « d’importation d’armes », « d’hostilité contre la patrie » et « d’immigration clandestine » ont écopé des peines allant de 30 ans à 35 ans de prison ferme .
Selon plusieurs sources concordantes, le tribunal militaire de Yaoundé a rendu son jugement le lundi 14 mars 2022, en audience foraine à Ebolowa dans le département de la Mvila, région du Sud où les putschistes présumés avaient été transférés en 2020. Ces présumés mutins avaient été interpellées en décembre 2017 à Yaoundé, Douala et Kye-Ossi (dans le Sud du Cameroun). Ils étaient alors poursuivis pour les infractions à l’époque qualifiées de « tentative d’assassinat du président équato-guinéen »
« On ne comprendrait pas qu’on puisse condamner pour conspiration des personnes qui ne se sont pas connues avant, et qui pour la plupart se sont rencontrées dans la prison de Yaoundé. Les armes saisies n’ont été saisies sur aucune de ces personnes et nous ne voyons pas non plus comment des Tchadiens ou des Camerounais ou des Centrafricains peuvent être poursuivis pour hostilité contre la Guinée équatoriale conformément au code pénal camerounais qui parle d’hostilité contre la patrie lorsqu’un national prend les armes contre son propre pays. Les considérations, qui peuvent être politiques nous échappent, nous nous contenterons comme avocats de plaider ce dossier sur le plan purement juridique et espérons le moment venu obtenir l’acquittement des personnes dont nous avons la charge», a affirmé Me Emmanuel Simh, l’un des avocats de la défense.
Un conseil qui a d’ailleurs décidé d’interjeter appel. Cette sentence intervient quatre années après la saisine.