Après plus d’une semaine de remous politiques au Togo, le gouvernement a annoncé mercredi 3 Mars, un léger réaménagement du calendrier électoral sans donner de nouvelle date pour le scrutin législatif initialement fixé au 20 Avril. Une annonce qui tombe à la veille de la campagne électorale, et dont l’opposition y voit une manœuvre du pouvoir en place.
En proportion du communiqué de la présidence togolaise le 3 mars, le gouvernement procédera à un léger réaménagement du calendrier des élections législatives et régionale. Censées se tenir en décembre 2023, les élections législatives avaient été reportées au 12 Avril 2024, avant d’être reportées à nouveau au 20 Avril.
Cet ajournement fait suite à la demande du chef de l’Etat de procéder à une 2e lecture de la loi de révision constitutionnelle votée le 25 Mars en vue d’une nouvelle délibération de l’Assemblée nationale, indique le même communiqué.
En vertu de la nouvelle Constitution, il revient au parlement togolais d’élire le président de la République pour un mandat unique de 6 ans. Au terme du nouveau texte, le pouvoir résidera entre les mains d’un président du Conseil des ministres en charge des fonctions régaliennes.
À noter que cette réforme a été vivement contesté par l’opposition et par la société civile, qui y voient une manœuvre du président pour se maintenir au pouvoir.