Le président tunisien Kais Saïed a souligné mardi 10 décembre que les perspectives de coopération entre la Tunisie et le Groupe de la Banque mondiale « doivent être conformes aux choix du peuple tunisien, et non aux diktats imposés par le Fonds monétaire international »; Cette déclaration faite lors de la visite au palais de Carthage, d’Ousmane Dione, vice-président du Groupe de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, intervient alors que les négociations pour obtenir un prêt d’un montant de 1,9 milliard de dollars, entamées en octobre 2022, sont toujours au point mort.
Le président tunisien kais saeid a recu en audience ce 10 décembre Ousmane Dione, vice-président du Groupe de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. Les deux personnalités ont fait le point des différents partenariats entre la république tunisienne et la BM; Occasion donné pour kaies Saïd d’exposer, « les orientations de l’Etat tunisien dans le domaine social, notamment dans les secteurs de la santé, de l’éducation, des transports et de la sécurité sociale ».
En outre, il a souligné que la coopération avec le Groupe de la Banque mondiale doit prendre en compte « les choix du peuple tunisien » et ne pas s’inscrire « dans le cadre des diktats rejetés du Fonds monétaire international ». Entre la Tunisie et le groupe de la BM existe une relation vielle de plus de 70 ans, notamment à travers l’Association internationale de développement, une des institutions du groupe, qui a contribué au financement de nombreux projets de développement. Le dirigeant tunisien a indiqué que le monde connait des « transformations complexes qui nécessitent l’adoption de nouvelles approches économiques basées sur la dimension sociale, afin que l’être humain reste au centre du processus économique et de développement, défendant ainsi les priorités sociales des tunisiens. Il est à noter que les négociations entre la Tunisie et le Fonds monétaire international pour obtenir un prêt d’un montant de 1,9 milliard de dollars, entamées en octobre 2022, sont toujours au point mort. Le fonds prévoit la mise en œuvre d’un programme de réformes économiques qui comprend la réduction des subventions sur les produits énergétiques et alimentaires, la réduction du coût des salaires publics et la restructuration des entreprises publiques, conditions rejetées par la Tunisie.
La Banque mondiale a annoncé, le 14 mai, sa disposition à accompagner la Tunisie dans la mise en œuvre de ses programmes de réformes économiques et sociales, au moment où le pays est confronté à des défis financiers majeurs.