Cette mutation de la maladie autrefois surnommée monkeypox serait « sans aucun doute la plus dangereuse à ce jour ». Tout le monde doit se préparer à « cette nouvelle souche avant qu’elle ne se propage ailleurs, avant qu’il ne soit trop tard », prévient des chercheurs.
Plus transmissible et plus dangereuse que les précédentes, une nouvelle souche du virus mpox baptisée « Ib », responsable de la mort d’enfants en République Démocratique du Congo (RDC), pourrait se propager à d’autres pays, alertent des chercheurs et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) mercredi 26 juin. Tous les Etats devraient se préparer « avant qu’il ne soit trop tard », a déclaré à l’AFP Jean-Claude Udahemuka, chercheur à l’université du Rwanda qui étudie cette épidémie.
Depuis la première détection de la maladie chez des humains en RDC en 1970, mpox, également connu sous le nom de variole du singe ou monkeypox, a engendré des flambées régulières, principalement en Afrique, sous l’effet de la souche I du virus.
Cette alerte de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) intervient alors que la RDC reste confrontée à une épidémie majeure de variole simienne due à une souche (clade I) du virus. Ce pays des Grands lacs fait état de 9.291 cas cliniquement compatibles et 419 décès parmi ceux-ci signalés pour la seule année 2024, avec un taux de létalité élevé de près de 5 %.
Les enfants sont particulièrement touchés par cette épidémie, avec des taux de mortalité encore plus élevés. Une nouvelle souche du virus de clade I s’est également déclarée dans le Sud-Kivu, principalement par contact sexuel, et a atteint Goma, dans le Nord-Kivu, ainsi qu’un camp de personnes déplacées internes.