Les résultats du projet New Horizon Collaborative, visant à améliorer la prise en charge des échecs thérapeutiques des enfants et adolescents vivant avec le VIH/Sida, ont été dévoilés le 30 mai 2024 à Yaoundé, capitale du Cameroun.
Trois ans après sa mise en œuvre, le projet New Horizon Advancing Pediatric HIV Care Collaborative, soutenu par la Fondation Pédiatrique Elisabeth Glaser Aïd (EGPAF) porte déjà des fruits. Les données renseignent que la charge virale des enfants et adolescents de 2e ligne a été supprimée à 76%, soit 584 résultats d’analyses d’échantillons sur les 766 reçus, apprend-on dans une note du ministère de la Santé publique.
Le pourcentage de résistance chez ces enfants est de 22%. Au-delà des chiffres, Dr Patrice Tchuendjou, Directeur pays d’EGPAF, considère que la mise à disposition de ces résultats est le fruit d’un travail collectif assidu. Ces données précise-t-il, vont permettre d’orienter la prise de décision en vue d’améliorer davantage la prise en charge des enfants et adolescents vivant avec le VIH/Sida.
Introduit au Cameroun en 2021, dans cinq formations sanitaires (Fosa) de deux Régions, l’initiative couvre désormais 7 Régions (Centre, Littoral, Nord, Nord-ouest, Ouest, Sud-ouest, Est) et ses services sont offerts dans 28 Fosa. Plusieurs activités ont été menées au cours de l’année précédente pour l’atteinte des objectifs assignés à ce projet. Notamment, l’amélioration des gaps à travers la mise sous traitement, l’augmentation de l’offre des antirétroviraux (ARV) sur la 3eme ligne, le renforcement des capacités du personnel soignant et la formation de 234 prestataires, sous diverses thématiques.
Les avancées enregistrées, sont certes encourageantes, mais doivent davantage être améliorées. Les statistiques mentionnent que la baisse des nouvelles infections est plus lente chez les jeunes (35%) que chez les adultes (50%). Le nombre de décès des enfants et adolescents représente 25% de la totalité des décès liés à la maladie.
Raison pour laquelle le Dr Zeh Meka, Secrétaire Permanent Adjoint du Comité National de Lutte contre le Sida (CNLS) soutient qu’il y a encore des efforts à faire. En plus de combler les gaps, d’améliorer le système de suivi-évaluation, dit-il : « Il est sans doute venu le moment de procéder à une analyse situationnelle, en vue d’ajuster le plan d’action 2024, d’impliquer d’autres acteurs et de concevoir un plan de pérennisation de cette initiative ». Pour rappel, le taux de prévalence du VIH au Cameroun est de 2,7%. Les jeunes filles de 15 à 19 ans sont plus touchées que les garçons de la même tranche.