Une opération visant à réprimer le désordre urbain a conduit à la saisie d’une centaine de mototaxis à Yaoundé, capitale du Cameroun. Cette action, menée sous l’égide du préfet du Mfoundi, Emmanuel Mariel Djikdent, intervient dans un contexte où la circulation des motocycles à titre onéreux est strictement réglementée dans le centre urbain de la ville.
« L’opération que nous menons aujourd’hui rentre dans le prolongement de la lutte contre le désordre urbain. Nous avions, en son temps, sensibilisé et-resensibilisé. On ne voulait plus voir les motos dans le périmètre urbain. Malheureusement, le phénomène persiste », a déclaré l’autorité administrative à la CRTV.
En effet, de nombreuses mototaxis continuent à sillonner le centre urbain, alors que leur circulation n’est tolérée que dans la périphérie de la ville pour la desserte des zones enclavées. Le préfet dit toute sa détermination à assainir le secteur, alors que des mesures similaires prises jusqu’ici par les autorités locales peinent à réguler cette activité. Selon Emmanuel Mariel Djikdent, l’opération lancée ce mercredi n’est pas ponctuelle.
« Elle va durer dans le temps », dit-il. Il précise que l’activité de mototaxi n’est pas interdite à Yaoundé, juste dans certaines zones, notamment dans le centre urbain comme le dispose l’arrêté conjoint signé en 2012 entre le préfet Mfoundi et le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY). Ce texte délimite en effet les zones d’activités des mototaxis et fixe leurs conditions et modalités d’exploitation sur l’aire territoriale de la ville de Yaoundé. Pour rappel, C’est en raison de leur indiscipline, leur encombrement et des risques auxquels ils exposent les populations que les moto-taxis sont interdits d’accès au centre-ville.
A cela, il faut ajouter que certaines personnes utilisent ces motos pour commettre des actes de banditisme tels des agressions, vols. D’autres arrachent les sacs et les téléphones portables des usagers de la voie publique. Interdits de circuler au centre-ville, les motos ont été renvoyées vers les zones où les véhicules à usage taxi n’arrivent pas.