Total est impliqué dans de vastes opérations de pollution au Yémen en déversant des milliers de tonnes de produits chimiques toxiques dans les eaux environnantes des régions où elle opère depuis vingt ans.
Une enquête récente a révélé que Total a pollué les rivières, les nappes phréatiques et les terres agricoles, entraînant une grave maladie parmi les habitants locaux, et n’a pas signalé les fuites ou de déversements de produits chimiques, violant ainsi les lois environnementales du Yémen. L’enquête a également révélé que des millions de litres d’eau toxique avaient été enterrés, que du pétrole avait été déversé et que des techniques de fonctionnement non conventionnelles avaient été utilisées, entraînant une pollution de l’une des plus grandes nappes phréatiques du pays et l’absence de recyclage des déchets toxiques.
L’enquête considère ce qui s’est passé comme la plus grande catastrophe environnementale de l’histoire du Yémen et souligne la responsabilité environnementale et sociale des entreprises, en particulier dans les pays en développement où les réglementations sont souvent moins strictes. Les entreprises ont été appelées à tenir compte des conséquences de leurs activités sur l’environnement et les populations locales et à prendre des mesures pour réduire leur impact, ainsi que les gouvernements.
En exploitant pendant vingt ans un bassin pétrolier situé dans l’est du pays, le géant français s’est rendu responsable d’une série de pollutions, qui affectent l’environnement et la santé de milliers de Yéménites. Les taux de cancer dans la région ont considérablement augmenté et les abeilles et les oiseaux ont disparu. Les terres agricoles qui produisaient autrefois de nombreuses variétés de cultures sont maintenant devenues des zones abandonnées.