Avec un bilan porté à plus de 300 décès, le gouvernement zambien a décidé d’adopter des mesures plus strictes pour lutter contre l’épidémie de choléra. Il s’agit notamment de l’interdiction de rassemblement pour les enterrements des personnes décédées de choléra et l’interdiction des gardiens de lit dans les hôpitaux.
Une redoutable épidémie de choléra fait des ravages actuellement en Zambie avec 431 nouveaux cas enregistrés ces dernières 24h et onze décès dans six des dix provinces du pays, selon les autorités sanitaires. 388 personnes sont toutefois sorties des hôpitaux. Le bilan total est donc porté à 362 décès et 9.155 touchées depuis le début de la maladie en octobre dernier. Causé par la consommation de l’eau et des aliments souillés, le choléra créé une atmosphère de crainte et de tension dans tout le pays depuis quelques mois.
Pour lutter donc efficacement contre cette épidémie et les éventuelles contaminations, le gouvernement zambien a décidé d’adopter des mesures plus strictes, a annoncé la ministre zambienne de la Santé, Sylvia Masebo. Il s’agit entre autre de l’interdiction de présence de gardiens de lit dans les centres de traitement du choléra, de l’enterrement à huis clos en toute sécurité des personnes suspectées d’avoir été atteintes de la maladie.
Comme autre mesure plus strictes, on retrouve la restriction du commerce de denrées alimentaires dans des conditions insalubres et l’interdiction de rassemblements funéraires pour les personnes décédées du choléra, tandis que les célébrations religieuses ne peuvent durer plus de deux heures
Estimant que le manque d’hygiène dans les zones urbaines très peuplées est beaucoup plus accrue et favorise plus vite la propagation du choléra, le chef d’Etat Hakainde Hichilema a quant à lui appelé la population à quitter les grandes agglomérations pour s’installer dans les villages. Il a assuré toute sa détermination à lutter contre cette épidémie.