La Démocratie sera à l’honneur des débats du 29 au 30 Mars à Lusaka, capitale de la Zambie. Vingt-deux chefs d’État sont attendus au Sommet pour la Démocratie qui se définie comme tout système politique dans lequel le peuple est souverain. Quid du choix de la Zambie.
La Zambie accueillera le Sommet de mars 2023 pour la démocratie, au regard de sa base solide en matière de gouvernance « démocratique ». Et d’ajouter que le Sommet offrira à la Zambie l’opportunité de montrer ses acquis démocratiques et sa capacité à résoudre les différends et à respecter les droits et libertés de tous les citoyens. Co-organisé par la Zambie, le Costa Rica, les Pays-Bas et la République de Corée, le Sommet, le deuxième du genre après celui organisé par les Etats-Unis en 2021, se tiendra cette année sous le thème « Des élections libres, justes et transparentes comme fondement de la gouvernance démocratique ».
Le choix de Lusaka, la capitale zambienne, a pour objectif de manière officielle de : prouver que la démocratie marche encore et qu’elle permet d’améliorer la vie des gens, selon le département d’État américain. L’autre objectif et pas des moindres, est de mettre Hakainde Hichilema dans la poche. Il serait devenu le tout nouveau chouchou des occidentaux depuis son élection à la tête du pays. Le président américain Joe Biden présidera les débats avec les dirigeants du Costa Rica, des Pays-Bas, de Corée du Sud et de Zambie, ce qui selon la Maison Blanche «illustre l’aspiration universelle à un mode de gouvernement responsable, transparent et respectueux des droits».
«Cette réunion montrera comment les démocraties profitent à leurs citoyens, et sont les mieux équipées pour répondre aux défis mondiaux les plus urgents», déclarent par ailleurs les cinq pays co-organisateurs dans un communiqué conjoint, qui reprend un discours cher au président américain. Les Européens font aussi les yeux doux à Hakainde Hichilema. Le 23 juin 2022, il a prononcé un discours devant le parlement européen à Bruxelles. Une première pour un chef d’État zambien. Hakainde Hichilema en a profité pour condamner la guerre en Ukraine, au grand bonheur des Européens.
Rappelons que la première édition du «sommet pour la démocratie» s’était tenue en décembre 2021 de manière virtuelle, et avait attiré des critiques acerbes de la Chine et de la Russie, qui ne figuraient pas au nombre de la centaine de pays invités. Pékin s’était en particulier indigné de l’invitation de Taïwan à ce rendez-vous diplomatique. La Maison Blanche assure que depuis la première édition, les gouvernements concernés ont pris des «décisions importantes pour construire des démocraties plus résilientes, combattre la corruption et défendre les droits humains.»