C’est par le canal de la Commission électorale zimbabwéenne, le samedi 26 Août 2023, qu’Emmerson Mnangagwa a été déclaré Président élu, vainqueur des scrutins tenus les mercredis et jeudis derniers. Avec 52,6% de suffrage, déclassant ainsi le chef de l’opposition, Nelson Chamisa qui s’en sort avec 44% des voix.
n’a été dépourvu de toute impartialité et clarté, mais plutôt qu’il a été truffé de fraudes. « Nous rejetons tout résultat obtenu à la hâte, sans vérification appropriée », peut-on lire sur la page twitter du parti.
Autour du scrutin, plusieurs plaintes ont été enregistrées. Des observateurs internationaux ont déclaré avoir été brutalisés et intimidés, alors qu’ils dénonçaient des irrégularités lors du scrutin. Des irrégularités qui justifieraient la tenue du scrutin sur deux jours. La raison évoquée était le manque de bulletin de vote dans les bureaux de vote, notamment à Harare.
Adieu le soutien de la « communauté internationale » ?
Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Union Européenne se sont prononcés et à l’unisson, ceux-ci estiment que le scrutin a été entaché de favoritisme envers Mnangagwa, de violences et d’intimidation, ce qui ne reflète pas l’application « attendue de la démocratie ».
La SADC, la communauté de développement de l’Afrique Australe, a quant à elle, estimé que ce scrutin « n’avait pas répondu aux normes requises ». Des déclarations qui ne visent pas à soutenir cette fois le gouvernement en place, et pourtant très appuyées par ces mêmes communautés il y a 5 ans lors du coup d’Etat contre le libérateur Robert Mugabe.
Le peuple quant à lui rejette le bilan du président Mnangagwa sur le plan économique, dénonçant plutôt une aggravation des mauvaises conditions de vie et la cherté de la vie à Harare.