Au moment où la France célèbre sa fête nationale, ce 14 juillet marque aussi le retour sur la table des discussions, des principaux leaders de la politique ivoirienne. À savoir Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié. Coïncidence ou simple hazard de calendrier ?
C’est un secret de polichinelle de dire que Paris est en perte de vitesse sur le continent africain. Les cas maliens et centrafricains illustrent parfaitement cette hégémonie en souffrance de l’ancien colonisateur dans ce qui était pourtant considéré comme sa chasse-gardée.
La célébration de la fête nationale française ce 14 juillet coïncide curieusement avec un autre événement majeur sur le continent africain: la rencontre tripartite entre le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara, et ses prédécesseurs Laurent Koudou Gbagbo et Henry Konan Bédié. Simple hazad de calendrier pourrait-on dire.
Mais cette bien curieuse coïncidence suscite un approfondissement de la réflexion sur le redéploiement des cartes envisagées par Emmanuel Macron, afin de reprendre du poil de la bête. Tous les signaux semblent indiquer qu’Alassane Ouattara est sur la sellette dans les milieux françafricains. Jusqu’ici, sa volonté d’aider la France à reprendre le contrôle du Mali et partant du Sahel a échoué.
Les différents rebondissements dans l’affaire des soldats ivoiriens arrêtés au Mali semblent indiquer une désolidarisation des commanditaires vis-à-vis de l’exécutant. Sous le prétexte d’une rencontre au nom de la réconciliation nationale, ADO prépare tout simplement sa sortie. En essayant de se rassurer que ni Gbagbo, ni Bédié ne seront aux commandes conformément à la vision des maîtres.
Par ailleurs, dans son intervention destinée aux Armées, depuis le siège du ministère de la Défense mercredi à la veille de la célébration du 14 juillet, Emmanuel Macron a longuement évoqué le futur de l’opération Barkhane, qui vit en ce moment même un défi logistique afin de se retirer du Mali en six mois. Ce départ après huit ans de présence était une « évidence ». Mais où vont-ils déposer leurs valises ? C’est là la grande question. Le locataire de l’Elysée entend d’ailleurs séjourner dans quelques jours au Benin en Afrique de l’ouest et au Cameroun, en ce qui concerne l’Afrique Centrale.
En attendant d’y voir plus clair, souhaitons bonne fête nationale à tous les gaulois.