Dans la province d’Ituri, la milice Codeco qui n’est autre que la Coopérative pour le développement du Congo, qui affirme protéger la tribu Lendu face à la tribu Hema, est accusée d’avoir attaqué samedi matin cinq villages du territoire de Mahagi. Bilan une vingtaine de civils ont été tués samedi dans deux attaques distinctes dans l’est de la République démocratique du Congo, où des combats ont par ailleurs repris entre l’armée et les rebelles du M23.
Une vingtaine de personnes ont été tuées samedi dans deux attaques distinctes, dont l’une revendiquée par l’Etat islamique. Des combats ont par ailleurs repris entre l’armée et les rebelles du M23 dans le territoire de Masisi, après quelques jours d’accalmie. Après plusieurs annonces de cessation des hostilités non suivies d’effet, un cessez-le-feu aurait dû avoir lieu le 7 mars, mais n’a pas non plus été respecté. Les combats s’étaient toutefois arrêtés quelques jours cette semaine, pendant que le M23 se retirait de villages où se déployaient des soldats burundais de la force envoyée dans la région par la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC).
Selon Kambale Kamboso, panduru, le chef du village le décompte est porté à 15 morts, pour la plupart des femmes, des « enfants et des vieillards », Dans la province voisine du Nord-Kivu, ce sont les rebelles de Forces démocratiques alliées, affiliés au groupe jihadiste Etat Islamique, qui sont accusés d’avoir tué au moins neuf personnes dans le village de Nguli, en territoire de Lubero. Les victimes « ont été tuées à l’arme blanche, à coups de machettes et de couteaux », une dizaine de personne grièvement blessée et deux enfants sont portés disparus.
A l’origine des rebelles ougandais majoritairement musulmans, les Afd ont fait souche depuis le milieu des années 1990 dans l’est de la Rdc, où ils sont accusés d’avoir massacré des milliers de civils. Dans la même province du Nord-Kivu, mais plus au sud, des combats ont par ailleurs repris samedi entre l’armée et les rebelles du M23 dans le territoire de Masisi, au nord-ouest de la capitale provinciale Goma, après quelques jours d’accalmie. Dans un communiqué, l’armée a accusé la rébellion d’avoir attaqué au moins six de ses positions et de commettre de « récurrentes violations du cessez-le-feu ».
Des habitants interrogés par téléphone signalaient des combats dans la soirée à Bihambwe, non loin de la cité minière de Rubaya. Les combats s’étaient toutefois arrêtés quelques jours cette semaine, pendant que le M23 se retirait de villages où se déployaient des soldats burundais de la force envoyée dans la région par la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (Eac). Les provinces de l’est de la Rdc sont en proie depuis près de 30 ans aux violences de dizaines de groupes armés.