Depuis Pékin, Emmanuel Macron a estimé que la Russie viole les traités internationaux en déployant ses armes nucléaires en Biélorussie. La réponse du président biélorusse ne s’est pas faite attendre.
Alexandre Loukachenko, le Président biélorusse a déclaré qu’il était d’accord avec son homologue français Emmanuel Macron sur la question des armes nucléaires. Cette dose d’humour est une réponse au président français qui, se sentant vulnérable face à son homologue chinois Xi Jinping le jeudi 6 avril, lors d’une conférence de presse à Pékin, a déclaré que la décision de la Russie de déployer des armes nucléaires en Biélorussie était « non conforme » à ses engagements en vertu du droit international. Il a même ajouté qu’aucun pays ne pouvait « en aucune circonstance » déployer des armes nucléaires sur le territoire d’un autre État.
Le dirigeant biélorusse sans langue de bois a dénoncé l’argument à géométrie variable du président français. En soulignant que « Il est donc nécessaire que les Américains retirent toutes leurs armes nucléaires des cinq ou six pays où elles sont déployées. Point barre ». Dans le cas contraire, Minsk et Moscou font ce que fait actuellement Washington.
« Je suis radical à cet égard. Je pense que les armes nucléaires devraient être littéralement empilées et détruites sur une certaine période. C’est tout. Nous sommes tous des experts lorsqu’il s’agit de faire du verbiage creux comme sait le faire notre camarade. D’accord, faisons-le. Entassons tout et détruisons tout. C’est la meilleure solution. En attendant, nous faisons comme eux », a conclu le Président biélorusse.
Notons que Washington a déployé en Europe plus d’une centaine de charges nucléaires de 0,3 à 50 kilotonnes pour les bombes B61-3 et B61-4. Ces munitions se trouvent dans six bases en Allemagne, en Belgique, en Italie, aux Pays-Bas et en Turquie.
Moscou et Minsk se sont récemment accordés sur le déploiement d’armes nucléaires tactiques en Biélorussie sans violer leurs obligations internationales. La Russie fait ce que les États-Unis font depuis une décennie, avait déclaré précédemment Vladimir Poutine.