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Côte d’Ivoire – Crise post-Electorale : retour sur le 11 Avril 2011

Le 11 avril 2011, après dix jours d’intenses combats, l’assaut est lancé contre la résidence présidentielle à Cocody. Laurent Gbagbo accompagné de sa famille est fait prisonnier avec son épouse Simone par les forces d’Alassane Ouattara, soutenues indirectement par l’ONUCI et la Force Licorne.

Le dimanche 10 avril en début d’après-midi, le compte à rebours est lancé. Les premières frappes auront lieu à 16 h 45. Toute la nuit précédente, les hélicoptères de Licorne ont tourné au-dessus de Cocody pour identifier une à une les armes lourdes du camp Gbagbo. Le QG de l’Onuci, au nord du Plateau, est visé par des tirs. Dans son bunker, Choi Young-jin, son patron, à bout d’impatience. Les jours précédents, il était prudent. À l’heure dite, les deux MI-24 de l’Onuci, pilotés par des Ukrainiens, entrent en action. Normal. Ils ne peuvent voler que de jour. Ils attaquent les canons et les blindés qui protègent le palais présidentiel, au Plateau.

À la nuit tombée, les quatre Gazelle de Licorne, appuyées par un Puma, prennent le relais. Objectif : le quartier de la résidence, à Cocody. À 22 heures, un orage éclate dans le ciel d’Abidjan. Le bombardement cesse pendant une heure. Puis il reprend, méthodique, jusqu’à 4 heures du matin. À cet instant, l’état-major français croit que le terrain est « nettoyé », et le fait savoir à Guillaume Soro. Mais la détermination du camp Gbagbo est plus forte que ne l’imaginent les Français. Ce dimanche soir, en plein bombardement, le général Dogbo Blé a fait venir à la présidence six cents jeunes miliciens certains ont à peine 15 ans qu’il a recrutés dans le quartier Blockoss.

Laurent Gbagbo ne lâche rien. Et malgré la pluie de roquettes françaises qui s’est abattue sur Cocody, il garde encore du « lourd » dans l’enceinte de sa résidence, avec l’appui de deux cents hommes. À 8 heures, le lundi 11 avril 2011, Guillaume Soro lance ses Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) à l’assaut de ce dernier carré, mais cinq pick-up sur sept sont détruits par un canon de 20 mm servi par de bons artilleurs. Les FRCI se replient. Rien n’est encore joué. Cette fois, ils ne ciblent plus seulement les blindés autour de la résidence.

Ils frappent à l’intérieur de l’enceinte, et tirent sur les canons bitubes placés dans les ouvertures du bâtiment lui-même. Au même moment, une trentaine de blindés français notamment les redoutables Sagaie, équipés d’un canon de 90 mm sortent du camp militaire de Port-Bouët, franchissent le pont Houphouët, sur la lagune, et se déploient sur le boulevard de France, à Cocody, à quelques centaines de mètres de la résidence. Objectif : isoler l’ex-président dans la partie sud de Cocody, empêcher l’arrivée de renforts pro-Gbagbo venus du Nord, et qui sait ?  Porter l’estocade.

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