Le ministère sénégalais de la Santé a annoncé, dans un communiqué rendu public au soir du samedi, un premier décès dû à la fièvre hémorragique de Crimée-Congo à l’hôpital Dalal Jam, situé dans la banlieue de la capitale Dakar, plaçant ainsi le pays en situation d’épidémie.
Le même communiqué a indiqué que les services du ministère se sont mobilisés pour établir la liste des contacts dont le nombre serait de 84, afin d’en assurer le suivi. Ces contacts feraient principalement partie du personnel médical de l’hôpital et des membres de la famille du défunt.
Le docteur Boly Diop, directeur de la surveillance épidémiologique et de la riposte vaccinale au ministère sénégalais de la Santé et de l’action sociale, a fait savoir que les personnes concernées sont actuellement sous surveillance pour déceler d’éventuels symptômes de la maladie.
D’après le Centre sénégalais des opérations d’urgence sanitaire, « 73 animaux composés de bovins, ovins et caprins ont été investigués », sans détecter « aucun autre cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo » pour l’heure.
Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) est une maladie transmise de l’animal à l’homme et entre humains par le contact direct avec du sang ou des tissus des animaux ou des personnes infectés, ou encore par les morsures de tiques infectées. La maladie provoque des flambées de fièvre hémorragique virale sévère d’une létalité de l’ordre de 40 %.
La maladie, qui n’a toujours aucun vaccin ni pour l’homme, ni pour l’animal, est endémique dans certains pays d’Afrique, d’Asie, des Balkans et du Moyen-Orient.