L’Allemagne qui a suspendu sa coopération en matière de développement et de sécurité avec le Niger a haussé le ton en appelant l’Union européenne à prendre des sanctions contre les auteurs du coup d’Etat dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Berlin affirme être aux côtés de la Cedeao dans sa démarche de résolution de la crise au Niger.
Berlin réclame des «sanctions» de l’UE contre les auteurs du coup national au Niger, qui a conduit à la destitution du président Mohammed Bazoum. Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, l’Allemagne soutient qu’après la suspension de la coopération en matière de développement et de sécurité avec ce pays, elle veut mettre en place dans l’UE des sanctions contre les « putschistes».
La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock, affirme s’être entretenue la semaine dernière avec son homologue française Catherine Colonna et le secrétaire d’État américain Antony Blinken, à propos du Niger. La ministre allemande de la Coopération, Svenja Schulze de son coté, a mené des discussions à Abuja au Nigeria pour voir comment l’Allemagne peut soutenir, le mieux possible, les efforts de la CEDEAO pour résoudre la crise au Niger lors d’un entretien avec le président du Nigeria Bola Tinubu.
Le président du Conseil européen Charles Michel a averti que toute «nouvelle détérioration» de l’état du président du Niger Mohamed Bazoum, séquestré depuis le coup d’État militaire qui l’a renversé, aurait «de sérieuses consequences ». Par ailleurs, Charles Michel a indiqué que l’organisation européenne a réitéré son soutien et son appui total aux décisions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, ainsi que la condamnation ferme de ce qu’il qualifie de coup de force inacceptable au Niger. L’UE a-t-il souligné ne reconnaîtra pas les autorités issues du putsch au Niger.