Les premiers soldats français quittaient mardi le Niger dans un convoi terrestre sous escorte locale, au moment où les Etats-Unis ont annoncé la suppression de leur aide à ce pays dirigé depuis fin juillet par un régime militaire.
Le retrait des Français avait rapidement été exigé par les généraux nigériens après leur arrivée au pouvoir et le président français Emmanuel Macron avait annoncé leur départ fin septembre.
Environ 1.400 soldats et aviateurs français étaient jusqu’ici déployés dans le pays pour lutter contre les jihadistes aux côtés des Nigériens, dont environ 1.000 à Niamey et 400 sur deux bases avancées dans l’ouest, à Ouallam et Tabarey-Barey, au coeur de la zone dite des « trois frontières » avec le Mali et le Burkina Faso.
Coup d’Etat
Mardi, les Etats-Unis qui comptent quant à eux quelque 1.100 soldats dans le pays et une importante base de drones à Agadez (centre), ont formellement qualifié la prise de pouvoir par les militaires le 26 juillet de « coup d’Etat » et annoncé en conséquence la suppression de quelque 500 millions de dollars d’aide économique.
« Nous prenons cette mesure parce qu’au cours des deux derniers mois, nous avons épuisé toutes les voies disponibles pour préserver l’ordre constitutionnel au Niger », a affirmé le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller.
« Toute reprise de l’aide américaine nécessitera des mesures » de la part du régime « pour ramener une gouvernance démocratique dans un délai rapide et crédible », a ajouté M. Miller.
Les Etats-Unis vont en revanche et pour l’instant garder leurs troupes au Niger.