La Haute Commission électorale libyenne (HNC) a précisé que les candidats pour la présidentielle auront jusqu’au 22 novembre pour déposer leur candidature. Ce délai s’étend jusqu’au 17 décembre pour les parlementaires. « C’est le véritable début du processus électoral », a annoncé Imad al-Sayeh, le directeur de la HNEC. Près de trois millions de libyens, sur sept millions d’habitants, se sont inscrits pour voter. Ces élections sont censées sortir la Libye d’une décennie de chaos, mais la tenue du scrutin reste incertaine.
De nombreuses personnalités ont déjà annoncé leur candidature. Parmi elles, Fathi Bachagha l’ancien ministre de l’Intérieur et l’homme fort de l’Ouest libyen, Aref Ali Nayed, l’ex-ambassadeur de la Libye à l’ONU, Ibrahim Dabbashi, ex-ministre de l’Industrie sous Mouammar Kadhafi ou encore Hafez Kadour, l’ancien représentant de la Libye auprès de l’Union européenne.
D’autres personnalités maintiennent le suspens comme Saïf al-Islam Kadhafi, le fils du dirigeant libyen tué en 2011, qui a fait allusion à une probable candidature. Il y a aussi l’actuel Premier ministre Abdel Hamid Dbeibah qui ne dément pas les informations abondantes circulant sur sa candidature.
Un contexte sécuritaire qui reste dégradé
Le chef du Parlement Aguila Saleh, ou le maréchal Khalifa Haftar ne se sont pas encore prononcés, mais tous les deux ont délégué leurs fonctions comme le demande la loi électorale, afin de pouvoir se présenter. Ce dimanche, le journal israélien Haaretz a révélé une visite secrète de Saddam Khalifa Haftar à Tel Aviv pour avoir le soutien d’Israël, contre une promesse de normalisation des relations en cas de victoire.
La communauté internationale maintient la pression pour la tenue de ces élections, essentielles pour pacifier la Libye, mais le contexte sécuritaire est toujours fragile. Certains acteurs menacent déjà de reprendre les armes si les résultats des élections ne leur conviennent pas.