Le front pour l’exclusivité et la transparence des élections. (FITE, qui veut dire courage en wolof.), est la nouvelle coalition de l’opposition mise en œuvre le 11 novembre à Dakar au Sénégal. Ils sont 35, tous candidats à la présidentielle qui se disent unis pour une même cause : l’organisation d’une élection transparente et libre non sans dénoncer le recul démocratique sous la présidence de Macky Sall.
Celui pourtant, par qui le Sénégal connaît, depuis son arrivée au pouvoir en 2012, une assise avérée dans le multipartisme et la démocratie ; avec à son actif la légalisation de 151 partis politiques. Seuil jamais atteint par le passé. Cheikh Tidiane Diène, Ayib Daffé ou encore l’ancienne première ministre Aminata Touré et même des personnalités issues du clan d’Ousmane Sonko. 35 membres au total qui constituent la nouvelle coalition de l’opposition du 11 novembre ; Le front pour l’exclusivité et la transparence des élections.
Coalition dont la mise en œuvre tient du prétexte de l’approche de l’élection présidentielle de février 2024 ; avec pour fil conducteur : l’organisation d’une élection transparente et libre. Un appel aux forces politiques résolument déterminées à restaurer la démocratie Sénégalaise malmenée arguent-ils. Du courage certainement, les 35 membres estiment en tenir de leur Front pour l’exclusivité et la transparence en référence à l’appellation wolof « Fite »qui signifie « courage ».
C’est qu’ils disent protéger la transparence, la sincérité et la régularité du scrutin. Et pour cela tout un pôle d’experts du Fite mobilisé pour le suivi technique du processus électoral des départements jusque dans la diaspora. Organisation d’une élection libre et transparente certes mais pas que, car les membres de la nouvelle coalition se projettent en dénonciateurs du recul démocratique sous la présidence de Macky Sall. L’ancienne première ministre Aminata Touré dit à cet effet qu’ils vont attaquer le décret qui installe la nouvelle CENA (commission électorale nationale autonome) juste sous le prétexte que l’on y trouve des leaders du parti de Macky Sall.
Mais d’où vient cet acharnement nourri contre une présidence Macky Sall dont les douze années d’exercice ont permis une émergence portée par une volonté politique démocratique inclusive et justement dans le choix des hommes? L’homme d’état dont la démarcation dans la gestion du pouvoir a amené l’enseignant et analyste politique sénégalais Maurice Soudreck Dione à l’identifier comme le grand gagnant dans la nouvelle configuration politique du pays.
Démarche constructive de l’opposition ou expression d’une mauvaise foi aux réelles intentions inavouées? Sinon, comment comprendre le recul démocratique sous la présidence de Macky Sall qui d’ailleurs jusqu’ici est le seul à avoir permis une plus grande ouverture démocratique au Sénégal avec un réel ancrage dans la promotion du Multipartisme. 151 partis politiques légalisés. En vrai démocrate et parce qu’il porte le Sénégal dans l’âme, le président sall a renoncé à briguer un 3e mandat. Tout le Contraire de ce que l’on observe sous d’autres cieux.
En définitive, que l’opposition coalise pour participer à l’avancement du pays ne peut-être que louable dans un état sénégalais libre et démocratique ; mais faudrait-il en filigrane que les réelles motivations qui sous-tendent une telle action ne souffrent d’aucune ambiguïté.