Nouvelle offensive anti-LGBT en Afrique. Mercredi 28 février, le Parlement ghanéen a adopté une loi anti-LGBT, intensifiant la répression des droits des personnes, qui font la promotion d’identités sexuelles ou de genre non conventionnelles au Ghana.
Un projet de loi qui criminalise les personnes LGBTQ+ au Ghana et leurs partisans. Après l’Ouganda en 2023, le parlement du Ghana a adopté le mercredi 28 février 2024, un projet de loi durcissant la répression de l’homosexualité, intitulé « Promotion des droits sexuels convenables et des valeurs familiales ghanéennes ». Dans ce pays anglophone d’Afrique de l’Ouest, les relations homosexuelles sont déjà interdites par la législation héritée de l’ère coloniale.
La nouvelle loi réprime explicitement les rapports homosexuels en les rendant passibles de deux mois à trois ans de prison. Cette loi anti-queer, initialement déposé devant le Parlement en 2021, a été soutenue dans ce pays très religieux par une coalition formée de chrétiens (majoritaires), de musulmans et de chefs traditionnels. Pour entrer en vigueur, elle doit encore être promulguée par le président Nana Akufo-Addo. Celui-ci, qui doit quitter le pouvoir en décembre après deux mandats, pourrait choisir de ne pas le faire afin de ne pas ternir un peu plus son image devant la communauté internationale, opposée à cette nouvelle législation.
En Afrique, 31 pays sur 54 disposent de législations interdisant ou réprimant l’homosexualité, recense l’Ilga-world, association internationale de défense des droits LGBTQI+. Ces dernières années, à travers tout le continent, on assiste à une multiplication des lois durcissant la répression anti-gay, ou des pressions en ce sens.