Qui a dit aux leaders politiques de l’opposition Camerounaise que la pratique Politique est circonstancielle et ne vise que les élections ? Dans le Landerneau républicain Camerounais, il se donne à remarquer que l’opposition politique n’est visible, et ne déploie ses ailes qu’à l’aune des échéances électorales. C’est lorsqu’on parle des élections municipales, législatives, sénatoriales ou présidentielles que, subrepticement, on voit des balbutiements des leaders politiques de l’opposition, à travers des agitations qui dénotent de l’impréparation qui les caractérise. Tout porte à croire que la pratique Politique chez les opposants opportunistes Camerounais n’est que circonstancielle, orientée vers un seul objectif qui est celui de rafler le Graal à tout prix.
Pendant les cinq ans qui consacrent la mandature des députés, des conseillers municipaux et les sénateurs, et les sept ans de la mandature présidentielle, la vie des partis politiques de l’opposition reste complètement en hibernation ou en veilleuse, surtout inexistante. Pourtant, ce sont là des périodes propices pour éduquer les populations, les potentiels électeurs, sur le bien-fondé de la politique, ainsi que l’utilité du vote dans une élection. Mais, il n’en est rien.
C’est le branle-bas de combat chez les leaders politiques de l’opposition qui passent le plus clair de leur temps à proférer des menaces et quolibets iconoclastes contre le régime en place, si ce n’est à distiller des propos désobligeants envers le Président de la République dont ils n’ont de cesse d’affubler de tous les noms d’oiseaux. L’opposition politique Camerounaise d’aujourd’hui s’apparente à des suppôts du diable qui ne savent danser que la mélodie du tintamarre assourdissant autour des discours qui n’apportent rien de nouveau à la vie politique nationale. Pourquoi l’opposition politique Camerounaise ne profite-t-elle pas de l’anxiété de l’échec dans la conscience collective nationale pour poser leurs jalons de conscientisation du peuple à s’engager pour le changement de gouvernance ?
Après les échéances électorales dans lesquelles ils subissent toujours des échecs cuisants du fait de l’émiettement des forces et de l’impréparation, les leaders politiques de l’opposition, plutôt que de se rabibocher davantage pour créer une mutualisation des forces, préfèrent se saborder inutilement à travers l’expression des égos surdimensionnés. C’est chaque leader de l’opposition politique Camerounaise qui s’adjuge les attributs de messie indéboulonnable, intraitable et incontournable, que les Camerounais attendent inéluctablement pour apporter des solutions idoines adaptées à la gouvernance du pays.
Et pendant le temps de la jactance verbale stérile des leaders politiques de l’opposition, les gouvernants en poste travaillent à se maintenir au pouvoir en prenant à témoin le peuple camerounais sur les errements d’une opposition bringuebalante qui ne propose rien de concret, si ce n’est la politique du boycott des élections, et celle d’organisation des marches de protestation dites pacifiques contre le pouvoir en place. Les discussions relatives à la possibilité d’unir les forces de l’opposition pour marcher en rangs serrés, n’attendent que le crépuscule des élections pour se déployer. Nous disons sans ambiguïté que les leaders politiques de l’opposition portent en eux-mêmes les germes pathogènes de la survenance de leurs échecs politiques à répétition. Ceux-ci n’attendent que le jour du marché pour nourrir leurs poules, et espérer les vendre à bons prix.
Nous conseillons aux leaders politiques de l’opposition d’être des hommes d’action à tout moment de la vie politique. Les échéances électorales ne devraient pas être là rampe de lancement de leurs activités politiques régaliennes. Car, lorsqu’on veut aller loin, on ménage très tôt sa monture. L’activité politique est dynamique et permanente. Elle requiert des pratiquants, des actions concrètes de tous les instants.
Les leaders politiques de l’opposition devraient apprendre à travailler à l’avance les mécanismes nécessaires à la création d’une plateforme commune de préparation adéquate des élections, et non attendre la dernière ligne droite pour réfléchir sur les possibilités d’union pour vaincre l’ogre RDPC, dont tous les camerounais commencent à manifester une totale aversion, du fait de l’absence des propositions concrètes à la résolution des problèmes majeurs qui sont les leurs au quotidien à savoir, la misère exécrable ambiante et l’absence des conditions idoines qui assurent leur existence. Il reste cependant à l’opposition Camerounaise d’aujourd’hui près de 18 mois pour nous convaincre de l’apprentissage des leçons des échecs passés, afin de nous proposer un new deal Politique alléchant, qui nous convaincrait de nous aligner derrière elle aux échéances électorales futures.