Les États-Unis ont notifié le Conseil de sécurité des Nations Unies de leur intention de déployer en terre centrafricaine des armes, des radiocommunications pour un certain nombre d’opérations dans le cadre de certaines activités. Une attitude dénoncée par les autorités centrafricaines qui estiment que le Centrafrique est un État souverain. Pour Sylvie Baipo Temon, la cheffe de la diplomatie centrafricaine, c’est l’État qui sollicite en fonction de ses besoins. Ce ne sont pas les autres États qui décident de ce qu’ils doivent envoyer, souligne la cheffe de la diplomatie centrafricaine.
L’information a été perçue comme une forme d’ingérence. Les États Unis dans le souci de contrer l’influence russe en République centrafricaine, ont décidé de déployer des mercenaires de la société privée Bancroft. Le scénario prévoit la présence dans la capitale Bangui de nombreux éléments de la compagnie paramilitaire américaine, qui préparent depuis des mois la création du groupe, déjà opérationnel dans le passé en Somalie, Ouganda, Kenya et Libye.
Parmi les objectifs fixés par Washington, il y aurait notamment celui de proposer des formations sur le terrain et d’investir dans divers domaines, dont celui de la sécurité des frontières et de la protection des sites stratégiques, au premier rang les sites miniers. De quoi susciter l’indignation des autorités centrafricaines qui ne voient pas d’un bon oeil cette démarche de Washington. Pour cause, la notification faite au Conseil de sécurité des Nations Unies, n’a pas été faite aux autorités centrafricaines. Dans un entretien accordé au Média Russe Sputnik, Sylvie Baipo Temmon, la cheffe de la diplomatie centrafricaine qui s’offusque des agissements des États-Unis qualifiés de violation de la souveraineté de son pays
« J’ai contacté l’ambassade. J’ai dénoncé cela. C’est encore une fois le deux poids deux mesures du Conseil de Sécurité. La RCA est un Etat souverain, et si on veut travailler en terre Centrafricaine, alors il faut accepter de travailler avec elle », Martèle Sylvie Baipo Temon. Une façon de rappeler que le centrafricain est un État souverain et il revient à Bangui de solliciter ou pas l’apport d’une puissance étrangère ceci en fonction de ses besoins. Ce n’est pas aux autres États de décider de ce qu’ils vont envoyer mais c’est au Centrafrique de décider de qui doit travailler en terre centrafricaine.