C’est sans accord, qu’Israël et le Hamas ont quitté les pourparlers du Caire, qui devaient aboutir à une trêve et empêcher une offensive israélienne sur Rafah. Confirmant le manque de deal entre les deux camps qui s’affrontent, la diplomatie égyptienne a exhorté vendredi 10 mai, le Hamas et Israël à faire preuve de « flexibilité » pour parvenir à un accord « dans les plus brefs délais » pour « mettre fin à la tragédie humanitaire » dans la bande de Gaza. De son côté, la Maison Blanche a confirmé le retour vendredi 10 mai du directeur de la CIA, William Burns, fortement impliqué dans les pourparlers et présent au Caire et à Jérusalem cette semaine.
Le Hamas a donné son accord lundi 06 mai à une proposition présentée par les médiateurs. Elle comprend, selon le mouvement, une trêve en trois phases, d’une durée de 42 jours chacune. Ce plan, inclut un retrait d’Israël de Gaza ainsi qu’un échange d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens en vue d’un « cessez-le-feu permanent ».
Cette proposition a été rejetée par Israël qui s’oppose à un cessez-le-feu définitif tant que le Hamas, qu’il considère comme une organisation terroriste au même titre que les Etats-Unis et l’Union européenne, ne sera pas « vaincu ». Pour le Premier ministre Benjamin Netanyahu, une offensive terrestre à Rafah, ville où se cachent selon lui les derniers bataillons du mouvement palestinien, est nécessaire. Cette décision lui vaut des critiques sur la scène internationale où le sort des quelques 1,4 million de Palestiniens, entassés est sujette à moults interrogations.
En représailles à l’attaque perpétrée sur son sol le 07 octobre 2023 par le mouvement Palestinien et au cours de laquelle 1 200 personnes ont été tuées et plus de 200 prises en otages, Israël a promis de détruire le Hamas au pouvoir à Gaza depuis 2007. Son offensive selon le ministère de la Santé du Hamas a fait jusqu’à présent 34.904 morts.