Malgré l’expérience sporadique passée de promotion de la mobilité électrique à l’instar des bus campus de Bolloré Africa Logistics « Blue bus », et celle actuelle avec les motos électriques « BABANA 237 », le Cameroun accuse un véritable retard à l’allumage dans ce domaine. C’est pour rectifier le tir et s’arrimer à la modernité que le ministre des transports Jean Ernest Masséna Ngallè Bibehe entonne l’hymne de la mobilité électrique aux côtés des partenaires internationaux.
Le chantier est certes titanesque et les défis nombreux, seulement tous les acteurs impliqués dans la promotion de la mobilité électrique au Cameroun, parlent d’une même voix non sans jeter toutes leurs forces dans la bataille de ce projet salvateur. Ceci part de l’importation des véhicules par des réglementations fortes questions de vibrer au même diapason avec les normes internationales. Cela demande également aussi beaucoup de travail sur les parties fiscalo-douanières à l’effet de s’assurer que ces véhicules puissent être accessibles à l’ensemble des camerounais.
Ça nécessite également la mise en place des standards tels que les bornes électriques, la formation pour l’ensemble des personnes qui vont s’occuper de ces véhicules, question de les mettre aux normes tout en les maintenant. A verser aussi au chapitre de ces étapes préalables, le volet sensibilisation sur le consommateur final qui est le conducteur camerounais. La forte implication des différents acteurs mobilisés dans le lancement du programme de promotion de mobilité électrique à l’instar des ministères sectoriels, du programme des Nations unies pour l’environnement, la Commission Economique des Nations Unies pour l’Europe, le Directeur général de TotalEnergies Marketing Cameroun, les représentants des organisations internationales, les différents acteurs du secteur des transports au Cameroun, des mairies des principales villes que sont Yaoundé et Douala, donne à espérer quant à la matérialisation de ce projet.
Le cas spécifique des projets de Bus Rapid Transit « BRT » électriques en cours d’instruction dans les communautés urbaines de Douala et de Yaoundé semble montrer l’exemple des initiatives ayant pris corps ailleurs en Afrique. Les cas du Bénin, du Rwanda et de la Côte-d’Ivoire. Les travaux de haut niveau de ce 11 juillet 2024 tenus dans la salle de conférence du ministère des transports sous l’égide du chef de ce département ministériel, ne relèvent pas d’un simple hasard. Ils font suite à ceux de l’atelier relatif à la croisade sous-régionale contre l’importation des véhicules d’occasion, les 09 et 10 juillet derniers à l’hôtel Starland au quartier Bastos à Yaoundé. Les bonnes intentions seules ne suffisent donc pas. IL faut que les fruits tiennent la promesse des fleurs pour que le Cameroun s’en tire à bon compte en réduisant à sa plus simple expression la pollution.