Le président Filipe Jacinto Nyusi a lancé une feuille de route nationale ambitieuse pour atteindre l’objectif « Des alertes précoces pour tous » d’ici la fin de 2027. C’était lors d’une cérémonie ministérielle tenue le 22 août 2024 dans la capitale Maputo. Ce plan stratégique est accompagné d’un investissement significatif pour améliorer les infrastructures météorologiques et climatiques, essentielles pour les alertes préventives.
L’initiative « Des alertes précoces pour tous », dirigée par le Secrétaire général des Nations Unies António Guterres, est en pleine intégration au Mozambique depuis son lancement en novembre 2023. Mise en œuvre avec le soutien de l’Institut national de gestion des catastrophes et de l’Institut national de météorologie, ainsi que la Croix-Rouge mozambicaine et le bureau du Coordinateur résident des Nations Unies, elle vise à créer un système d’alerte précoce multi-dangers intégré dans le plan de développement quinquennal du pays.
Le Mozambique est un pays constamment menacé par des catastrophes naturelles, telles que les inondations, les cyclones et les sécheresses, qui sont les plus fréquentes. Ces événements laissent derrière eux des destructions importantes, causant des pertes humaines et des dégâts matériels et environnementaux, avec de graves répercussions sur la société et l’économie.
Le Mozambique, situé sur la côte sud-est de l’Afrique, est fréquemment frappé par des cyclones tropicaux venant de l’océan Indien, entraînant des inondations côtières et intérieures. Plus de 60 % de la population vit dans des zones côtières basses, dépendantes de l’agriculture pluviale, augmentant le risque pour les infrastructures et les moyens de subsistance. Le changement climatique exacerbe ces défis, entraînant des pertes et des dommages considérables. Il y a beaucoup à faire pour réduire les pertes humaines et les dommages importants. Les alertes précoces aident à la protection.
L’Institut national de météorologie du Mozambique, jusqu’à présent financé par des budgets gouvernementaux et des projets internationaux, manque encore de stations météorologiques conformes aux normes internationales de l’OMM, le Réseau mondial d’observation de base (GBON). Cette situation devrait évoluer grâce à un investissement de 7,8 millions de dollars du Fonds de financement des observations systématiques (SOFF), qui permettra d’installer six nouvelles stations de surface, de moderniser 15 stations existantes et de créer quatre stations d’observation en altitude.