Absent lors des deux premiers matchs de la compétition après avoir contracté le Covid-19, Édouard Mendy va retrouver sa place dans le but sénégalais ce 18 janvier face au Malawi. Un nouveau défi pour le « meilleur gardien de la planète ».
« Pour gagner une CAN, il faut avoir un très bon gardien », répète souvent Claude Le Roy, champion d’Afrique en 1988 avec le Cameroun au Maroc (1-0 en finale contre le Nigeria). À l’époque, le gardien des Lions indomptables s’appelait Joseph-Antoine Bell, et c’était l’un des meilleurs spécialistes de ce poste dans les années quatre-vingt.
Cette année, le Sénégal, à qui il manque un titre continental pour intégrer le club des grands d’Afrique – et après deux finales perdues en 2002 et 2019 – peut s’appuyer sur Édouard Mendy, vainqueur de la Ligue des champions 2021 avec Chelsea. Le 17 janvier, il a d’ailleurs été élu meilleur gardien de la planète en 2021 à l’issue de la cérémonie The Best, organisée par la Fifa.
Parcours erratique
Ce n’est pourtant qu’en 2016 que Mendy (29 ans), né au Havre d’une mère sénégalaise et d’un père bissau-guinéen, a signé son premier contrat professionnel, au Stade de Reims, alors en Ligue 2 française.
Auparavant, le gardien avait suivi un parcours erratique, après avoir quitté précocement le centre de formation du Havre, en 2006. Il s’était d’abord recyclé dans l’équipe des Municipaux de la ville, avant de rejoindre Cherbourg (National 1, soit l’équivalent de la troisième division), de passer par une période de chômage de quelques mois, envisageant même d’abandonner l’idée de devenir footballeur professionnel pour reprendre la gérance d’un magasin dans sa ville natale.