Au moins douze militaires Nigériens ont été tués et plus d’une trentaine blessée au cours de deux attaques séparées et dans l’explosion d’une mine artisanale entre dimanche 15 et mardi 17 septembre, a déclaré l’armée mercredi 18 septembre à la télévision nationale.
Lundi, dans la région de Diffa, en proie aux attaques de Boko Haram et de la branche « Afrique de l’Ouest » du groupe Etat Islamique, une patrouille « a été victime d’un incident lié à un engin explosif improvisé qui a occasionné la mort de cinq braves soldats ». Une « frappe chirurgicale » aérienne a, selon l’armée, permis de « tuer plusieurs terroristes » responsables de cet incident et de « détruire les pirogues et du matériel ».
« Dans la région de Tillabéri, sur la rive droite du fleuve Niger, une unité des forces de défense et de sécurité stationnée près de Makolondi, a été la cible d’une attaque terroriste dans l’après-midi du dimanche 15 septembre 2024 », a indiqué l’armée nigérienne dans un communiqué publié mercredi soir à la télévision publique.
« Des hordes des criminels, venus par centaines, ont lancé l’assaut, mais ont été confrontés à une riposte acharnée », a ajouté la même source précisant que cinq (5) soldats ont été tués, vingt-sept (27) autres ont été blessés et plus d’une centaine de terroristes ont été neutralisés.
Mardi, dans la région d’Agadez, dans l’extrême nord du pays, une autre attaque a visé un « camp militaire et le poste de gendarmerie de Chirfa ». Deux militaires sont morts et six autres blessés « alors qu’ils tentaient de contrôler un véhicule des assaillants », a détaillé le « bulletin des activités opérationnelles » diffusé sur Télé-Sahel. Il a précisé qu’« une opération de poursuite a été immédiatement lancée pour traquer les assaillants en fuite et qui se dirigeraient vers la frontière Libyenne ».
Enfin, la troisième attaque est intervenue le mardi 17 septembre quand des hommes armés ont attaqué le camp militaire et le poste de gendarmerie de la localité de Chirfa dans la région d’Agadez, au nord du Niger et près de la frontière libyenne. Deux soldats ont été tués et six autres blessés. L’armée a indiqué avoir infligé « des lourdes pertes » aux assaillants.
Selon l’organisation Acled, qui répertorie les victimes des conflits dans le monde, quelque 1 500 civils et militaires sont morts dans des attaques djihadistes depuis un an dans le pays.