Les affrontements entre les rebelles du M23 et les FARDC ont repris de plus belle dans la province du Nord-Kivu. Constat fait le lundi 19 novembre dernier dans la localité de Saké. Les Forces armées au même titre que le M23 ont revu leur positionnement dans plusieurs localités de la province visée par les assaillants.
Les Forces armées de la République démocratique du Congo redoublent de vigilance sur le terrain après le repositionnement des rebelles du M23 dans le Nord-Kivu. De la localité de Sake à Massisi, des tirs initiés par le M23 ont été entendus, ce qui a mis en alerte les militaires congolais. Ainsi l’armée s’est déployée dans les localités susmentionnées, jusqu’à Mubambiro. Selon des témoignages civils et armés, aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée. Et pourtant les échanges de tirs ont été entendus pendant plusieurs heures le lundi 18 novembre, soit entre 12H et 18H50.
Les affrontements dans le Nord-Kivu sont devenus coutumes malgré l’offensive menée par les FARDC. Dans la ville de Sake, les rebelles s’étaient déjà manifestés en Janvier de l’année en cour à travers des bombardements en tout genre, allant jusqu’à 15 KM près de Goma, ce qui avait entrainé la perturbation de l’acheminement de l’aide humanitaire. Le conflit qui a récemment repris avec ferveur dans la région de l’Est de la RDC a déjà hissé le nombre de déplacés dans le Nord-Kivu à 2,5 millions.
Le pouvoir dirigé par le Président nouvellement réélu Félix Antoine Tshisekedi, semble débordé après le départ voulu de la force Est africaine dirigée par le Kenya il y a un an. Le 30 juin 2024, les opérations de la Monusco s’interrompaient dans la province du Sud-Kivu, ce qui représentait selon le Ministre de l’intérieur, Jacquemain Shabani « une étape clé du désengagement de la Mission onusienne » en RDC. La fin de la procédure du départ de cette mission reste attendue, mais le gouvernement n’a toujours pas rassuré sur les moyens de lutter efficacement contre les rebelles à l’EST.