Les Namibiens sont appelés aux urnes mercredi 27 Nov, pour des élections présidentielle et législatives historiques. Aux manettes de la Namibie depuis l’indépendance en 1990, Le parti au pouvoir , la Swapo, qui fait face à une opposition grandissante dans un contexte de défis socio-économiques majeurs et d’émergence d’une nouvelle génération d’électeurs, craint de connaître le même destin que son voisin botswanais.
Les Namibiens sont appelés aux urnes actuelles le 27nov prochain , pour choisir leurs représentants au Parlement et leur nouveau président.
Le scrutin met en lice notamment Netumbo Nandi-Ndaitwah, candidate du parti au pouvoir , la Swapo, Organisation du peuple du sud Ouest africain, et Panduleni Itula, représentant du parti des patriotes indépendants, IPC, favori parmi les 14 candidats de l’opposition.
Il faut dire que Le chômage élevé, les allégations de corruption et les inégalités ont érodé le soutien de la SWAPO, aux manettes du pays depuis 34 ans.
Lors de la dernière présidentielle de 2019, Panduleni Itula, alors dissident de la Swapo, avait obtenu 29,4% des suffrages sans l’appui d’un parti, tandis que le président sortant n’avait recueilli que 56% des voix, une baisse significative par rapport aux 87% de 2014.
De même,Les élections locales de 2020 ont vu l’IPC remporter deux villes majeures du pays.
A défaut de sondages, l’année 2024 n’est pas rassurante pour la candidate du parti au pouvoir. À 72 ans, Netumbo Nandi-Ndaitwah aspire à devenir la première femme présidente de la Namibie.
Mais le recul de l’ANC, privé de majorité absolue en Afrique du Sud, la récente débâcle du BDP au Botswana et la contestation de la victoire proclamée du Frelimo au Mozambique font craindre à la Swapo une contagion « dégagiste ».
Les Namibiens votent séparément pour les membres du parlement et pour le président, qui doit obtenir plus de 50 % des voix pour l’emporter.
« Il s’agira de l’élection la plus difficile et la plus importante après celle de 1989 », pensent plusieurs analystes.
Pour eux les résultats seront fonction en grande partie d’une nouvelle génération d’électeurs, les « born free » qui n’ont pas connu la lutte pour l’indépendance et qui évaluent les candidats principalement sur leur programme et leurs réalisations actuelles.