L’annonce a été faite jeudi 30 janvier 2025 par le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, HCDH. Les 500 millions demandés, vont servir au financement de l’organisation onusienne cette année 2025. Alors qu’elle n’a reçu qu’un peu plus de la moitié de cette somme en 2024.
Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme pour son fonctionnement cette année 2025, a besoin d’une enveloppe de 500 millions de dollars. Selon le communiqué signé par Volker Türk, Haut-Commissaire aux droits de l’homme, ces fonds permettront de répondre aux besoins mondiaux en matière de droits de l’homme. « Nous sommes très reconnaissants aux 95 partenaires qui nous ont soutenus, dont 67 États membres (en 2024). Nous espérons que votre engagement se poursuivra et sera encore plus fort en 2025 ».
Pour le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, qu’on soit en temps de conflit ou d’accalmie, peu importe la nature du pays, le Haut Commissariat s’attelle à son rôle de défenseur de l’humanité. Ainsi, Volker Türk a attiré la sonnette d’alarme sur les violations et les abus graves au cours de l’année écoulée. Selon les Nations unies, le Bureau des droits de l’homme de l’ONU a ainsi mis en garde contre les risques d’escalade et a appelé à maintes reprises à mettre fin aux morts et aux souffrances des civils.
Selon les chiffres de l’organe onusien, 2.000 personnes travaillant pour le compte de la CHDC dans 92 pays ont entrepris quelque 11.000 missions de surveillance des droits de l’homme, observé près de 1.000 procès et documenté 15.000 situations de violations des droits de l’homme. Les agents de la CHDC ont aussi relevé plus de 10.000 survivants de formes contemporaines d’esclavage et plus de 49.000 survivants de la torture et leurs familles. Plus de 100 centres de détention et prisons ont fait état d’améliorations dues aux efforts du Bureau. Relevons que l’année dernière, le HCDH a reçu 269 millions de dollars sur l’appel de de fonds de 500 millions, soit 4 % de moins qu’en 2023.
Des fonds très insuffisant pour le financement des droits de l’homme qui sont coûteux à souligné Volker Türk. Ce dernier avertit sur le fait que des personnes qui devraient être libres risquent de ne pas l’être. Les femmes et les jeunes filles risquent d’être privées d’opportunités, ignorées par le monde entier si l’on n’atteint pas ces financements en 2025. « Les violations et les abus risquent de ne pas être documentés, ce qui entraînera un manque de reddition des comptes et une impunité accrue. Et les défenseurs des droits de l’homme risquent de perdre le peu de protection dont ils disposent ».
Du point de vue de ce haut responsable onusien, les droits de l’homme revêtent une importance encore plus grande et doivent être l’une des principales priorités dans le monde entier.
