Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a vertement répliqué aux commentaires du chancelier allemand Friedrich Merz, qui s’était dit « soulagé » de quitter Belém après la COP30. Lula a transformé l’incident en une défense passionnée de la culture amazonienne : Merz aurait dû « aller danser » ou « goûter à la gastronomie de Para », car « Berlin n’offre même pas 10 % » de la qualité culturelle de la région. Ce discours, qui a rallié le gouverneur de Pará, a placé la fierté nationale et la richesse culturelle du Brésil en opposition directe à ce qui est perçu comme une condescendance occidentale.
Au-delà de l’échange, la riposte de Lula est un signal politique fort adressé aux puissances occidentales. En rejetant la critique, le Brésil réaffirme sa dignité et sa souveraineté sur son territoire et ses richesses. L’incident souligne la profonde sensibilité des nations du Sud à l’égard de tout mépris ou jugement émanant des pays développés, surtout lorsqu’il concerne l’Amazonie, un enjeu climatique mondial. Lula rappelle ainsi que les valeurs culturelles et humaines du Brésil sont inestimables, indépendamment des discussions économiques ou environnementales.
Enfin, le président a profité de la controverse pour consolider son assise nationale. Face aux critiques sur son âge, Lula a martelé que sa « motivation » et sa « cause » pour le pays restent intactes, se posant en champion de la résilience politique. Il a réaffirmé son engagement à lutter pour une baisse de l’inflation et une hausse des salaires, utilisant l’incident Merz comme tremplin pour galvaniser le peuple et réaffirmer son leadership face à la désinformation politique et aux jugements extérieurs.