Les lampions se sont éteints dimanche au complexe sportif d’Olembe. L’occasion faisant le larron passons au crible fin la prestation de nos plénipotentiaires les Lions Indomptables qui ont quand même fini à la troisième place. Mieux que rien diront les plus enthousiastes, insuffisant diront les plus exigeants. Seule certitude il faudra encore attendre pour voir les Lions Indomptables accrocher une sixième étoile sur leur maillot.
L’équipe nationale du Cameroun ne sera pas allée au bout de sa CAN, la faute principalement à la mauvaise gestion du sport en général et surtout du football en particulier. Cette débâcle trouve ses origines d’abord dans la gestion administrative des lions (FECAFOOT) et ensuite sur le plan sportif (staff technique).
Les nombreuses bagarres à la Fécafoot
Depuis l’arrestation d’IYA MOHAMED le 10 juin 2013, la fédération camerounaise de football a connu près de dix (10) ans d’instabilité avec notamment la mise sur pied par la FIFA et la CAF de deux comités de normalisation le plus récent fut celui dirigé par Me happy mis en place en septembre 2017 qui aboutit à l’élection de SEYDOU MBOMBO NDJOYA le 18 décembre 2018, ce dernier verra lui-même son élection ainsi que celle de son comité exécutif annulé le 15 janvier 2021 par le TAS ( Tribunal Arbitral du Sport) , avant cela et juste après l’arrestation du Président IYA MOHAMED le 20 juillet 2013 un premier comité de normalisation avec à sa tête le Pr Joseph OWONA prenait ses quartier à TSINGA et rendait sa copie le 28 septembre 2015 avec l’élection de TOMBI A ROKO comme président de la FECAFOOT qui n’eut pas le privilège d’aller au bout de son mandat lui aussi victime d’une décision d’annulation de son élection.
Si à cet imbroglio juridico administratif on ajoute les nombreux recours au TAS pour arbitrage on peut sans être un génie des mathématiques aboutir à ce que les gestionnaires de notre sport favori ont passé beaucoup plus de temps la tête dans les documents juridiques à défendre et préserver leurs intérêts plutôt qu’à mettre sur pied des véritables stratégies de développement pour notre football. Ils sont bien nombreux ces personnalités qui en fonction de la prise du pouvoir par un comité exécutif ou par un comité exécutif ce sont retrouvés éjecter de la gestion du football soit par vengeance ou par incompatibilité d’humeur.
Tout cet argent dépenser pour les procédures au TAS aurait pu être utilisé pour financer le football local ou les clubs de football croupissent dans la misère. Cette instabilité de l’instance dirigeante du football a permis à certains de violer les règles d’étiques et de transparence souvenons-nous de la manière rocambolesque avec laquelle le contrat de l’actuel entraineur des lions indomptables a été signé mais aussi le contrat de l’actuel équipementier une opacité dans la gestion des fonds du football camerounais mis à nu par l’équipe de campagne de Samuel ETO’O qui nous révélait des montants faramineux dépensés par ladite structure en frais de missions pour les anciens responsable.
Le football local à l’agonie, le football des jeunes inexistant
Le football local dont la vitrine est notre championnat d’élite est devenu l’ombre de lui-même. Les clubs camerounais vivent accrocher à leurs souvenirs glorieux comme une miss univers rattraper par le poids de l’âge, jadis lors des compétitions africaines interclubs. Le Cameroun était représenté par quatre (04) clubs qui étaient exemptés des tours préliminaires. De nos jours les équipes camerounaises sont logées dans la même enceinte que les clubs djiboutiens gabonais et tchadiens pour ne citer que ces pays. La redynamisation des clubs de football camerounais est un impératif si nous voulons rebondir et nous maintenir au haut niveau. La qualité première d’un grand pays de football c’est la qualité de son championnat c’est vrai l’on ne peut plus empêcher l’émigration joueur mais avant de partir ils doivent avoir un niveau certain pour attiser des convoitises.
Au terme de chaque saison toute fédération doit faire le bilan du nombre de ses nouveaux licenciés en d’autre terme chaque année les enfants et les adolescents doivent être enrôlés dans des clubs pour leur formation au Cameroun on dénombre une flopée de centre de formation de football des académies etc… mais quel est l’encadrement qui leur est réservé par leur instance faitière ? Beaucoup pour survivre se sont mués en de véritable pôle de trafique des jeunes talents, des jeunes enfants sont ainsi livrés entre les mains des agents sans foi ni loi qui n’hésitent pas à les abandonner à leur triste sort au cas où il ne leur trouve pas un point de chute. Les bénéfices des centres de formation nous en avons bénéficié les noms sont connus de tous NDJITAP, SONG, ETOO, OLEMBE, WOME, SIMO, KAMENI pour ne citer que ceux-là.
Sélectionner les plus méritants
Nous sommes en 2019 et le Cameroun vient d’être éliminé à l’étape des 1/8 de finales par le Nigeria c’est le moment choisi par un international camerounais pour dénoncer via les réseaux sociaux des pratiques peu orthodoxes qui ont cours dans la tanière en ce qui concerne la sélection des joueurs et de leur utilisation pendant la compétition. Il ressort clairement que ce ne sont pas toujours les plus en formes et les plus performants qui sont sélectionnés et alignés, que la sélection et leur utilisation pendant les matches ou la compétition émane de la décision et des intérêts de certains individus tapis dans l’ombre à qui il faut faire allégeance.
On n’avait pas à cette époque compris la gestion de SEEDOORF qui en quatre (04) rencontres nous avait aligné quatre (04) équipes différentes. Son successeur CONCEICAO a suivi ses traces autant d’équipe en autant de matches et un joueur cadre mis à la touche sans aucune explication. En écoutant donc cet international on a compris que les entraineurs que l’on fait venir au Cameroun ne sont pas au service de l’équipe mais plutôt de certains individus voire réseau qui tirent les ficelles dans l’ombre. A l’avenir il faudra que les règles de sélection en équipe nationale soient définies de manière claire par le patron du banc de touche afin que nul n’en ignore et pour qu’il y ait plus d’équité pour tous.
Le maitre apprenti
L’épilogue de la participation du Cameroun à la trente troisième (33) CAN qu’elle organisait a eu lieu samedi dernier dans une rencontre sensationnelle ou les camerounais ont soufflé le chaud et le froid pour finalement connaître l’extase d’une victoire synonyme de troisième place pour les lions indomptables. Les camerounais sont venus à bout des burkinabé à la séance des tirs aux buts avec beaucoup de savoir-faire et de maitrise contrairement à la pathétique prestation offerte par les poulains de CONCEICAO lors de la séance contre l’Egypte. Au finish l’opinion camerounaise est dubitative quant à l’avenir du technicien sur le banc de touche de l’équipe nationale surtout que malgré cette place sur podium la gestion de son groupe reste problématique, gestion qui nous a créé un crime de lèse-majesté avec le joueur CHOUPO MOTING, cadre et joueur camerounais le plus en vue au niveau international. CONCEICAO qui es-tu et d’où viens-tu ?
Les lions indomptables avec les palmarès méritent-ils encore des no Name comme un entraineur ? Visiblement notre apprenti sorcier blanc découvre le travail dans un environnement sous pression et où il a à gérer des fortes personnalités et des égos surdimensionnés si à cela vous ajoutez le trafic d’influence et la mainmise des réseaux vous aurez au menu ce repas insipide à nous servi par le maître CONCEICAO menu ou l’on n’a jamais reconnu la touche du maître, les lions ont joué sans un fond de jeu sans être une véritable force collective comme elle l’a souvent été, l’équipe a manqué de sérénité défensive et les multiples changements effectués dans ce secteur de jeu y ont beaucoup contribué sept (07) buts encaissés en autant de matches disputés ce ne sont pas des statistiques d’une équipe qui veut remporter un tournois le turn over effectué lors du match de classement a permis de voir qu’il y a des bons éléments mais qui n’ont pas été mis à contribution. On le sait dans les moments cruciaux le discours de l’entraineur se révèle souvent important alors d’après vous aux vestiaires le coach ne parlant aucune de nos deux langues nationales faisait-il recourt au langage des signes ?
Son agitation sur le banc de touche avait-elle un impact où c’était juste pour faire bonne figure devant les caméras. Comment pensez- vous qu’un entraineur de troisième zone puisse manager des joueurs de hauts niveau tel les CHOUPO MOTING, ZAMBO, CASTELLETO, ONANA etc… bien qu’étant encore sur le terrain beaucoup de nos internationaux ont des meilleurs connaissances et l’expérience mieux que lui en terme de compétition de hauts niveaux dans les temps modernes. Loin d’être un acharnement les us dans les sports collectifs voudraient qu’en cas d’échec le travail de l’entraineur soit passé au scanner et en tirer les conséquences par le patron et le garant du jeu de l’équipe c’est lui alors en espérant qu’avec cette CAN qu’il ait fait ses classes internationales et qu’il a bien appris souhaitons-lui bon vent pour la suite de sa carrière.
