C’était pour respecter les mesures barrières contre la propagation de la pandémie du Covid-19.
Il n’est pas possible de se rendre à la poste centrale. La circulation sur cet axe est suspendue. Taxis et motos-taxis sont tous bloqués à partir de Mvog-Mbi, Voirie urbaine, rond-point Education etc. seuls, élèves et autres jeunes citoyens désireux d’aller voir la parade du défilé de la fête de la jeunesse, au Boulevard du 20 mai, y ont accès. Il est 8h, le 11 février dernier. Le boulevard bonde peu à peu de monde. Dans la foule, on peut rencontrer toutes les catégories d’âge. Pendant ce temps, les différentes délégations conviées pour la circonstance font leur arriver en bus.
Quant aux élèves et étudiants, personnes les plus concernées par la fête, ces derniers occupent déjà les carreaux réservés pour la parade. Un peu plus loin de là, les sons de sifflet tonnent. Là-bas, encadreurs et élèves répètent les dernières touches du mouvement d’ensemble. L’esplanade brille de mille couleurs. Dans les rangs, des élèves ont des petites affiches sur lesquelles sont imprimés des messages tels que « je suis Maroua. Je suis Bamenda. Je suis Douala. Je suis Buea ». Ces expressions appellent forcément au vivre ensemble et la paix.
La parade du défilé
Il sera 9h et plus. Membres du gouvernement et autorités locales s’installent pour donner le ton de l’évènement. Mais, il faudra encore attendre un peu, l’arrivée du ministre de la jeunesse et de l’éducation civique, Mounouna Foutsou. Entre temps, derrière la tribune, membres et adhérant des partis politiques se disputent les polos et « t-shirts ».
« Vous aimez trop la corruption. Pourquoi on choisit donner à certains les polos et d’autres les t-shirts. Ce n’est pas normal. Je ne défile même plus », s’écarte du rang, un adhérant d’un parti politique. 10h. le coup d’envoi est donné. Le tour aux associations et organisations professionnelles d’abord. Plus tard, il va s’en suivre les élèves. Tête haute, poitrine bombée, les pas et mouvements des bras sont harmonisés.
Pour cette 56e édition de la fête de la jeunesse, La parade du défilé était toute particulière. Toutes les écoles n’ont pas été invitées au traditionnel moment à l’esplanade du boulevard du 20 mai. Les écoles ont défilé, chacune, dans son arrondissement d’appartenance. Ceci, pour éviter les attroupements afin de respecter les mesures barrières contre la propagation du Covid-19. D’ailleurs, ce changement avait été signalé une semaine avant la fête par le Minjec. C’était lors d’une conférence de presse au cours de laquelle avait été dévoilé le thème de la 56e édition de la fête de la jeunesse : « jeunesse et participation volontaire aux grands défis du Cameroun ».