La charte de la transition a été adoptée et signée le 1er mars 2022 par le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, président de la transition au Burkina Faso. La durée de la transition a été fixée à trois ans avant un retour à l’ordre constitutionnel.
La charte stipule également que le président actuel « n’est pas éligible aux élections présidentielles, législatives et municipales qui seront organisées pour mettre fin à la transition ». Une disposition qui s’applique aussi aux 25 membres du gouvernement de transition.
Les missions
« Lutter contre le terrorisme, restaurer l’intégrité du territoire national » et en « assurer la sécurité », et « apporter une réponse efficace et urgente à la crise humanitaire et aux drames socioéconomiques et communautaires provoqués par l’insécurité », telles sont les principales missions de la transition. Par ailleurs, il sera également question de « renforcer la gouvernance et la lutte contre la corruption ». Le lieutenant-colonel Damiba, 41 ans, a pris le pouvoir après deux jours de mutineries dans plusieurs casernes du pays, renversant le président Kaboré qui n’a pas réussi à endiguer la violence djihadiste.
La CEDEAO annule sa visite
Prévue jeudi dernier à Ouagadougou, une visite de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO), a été annulée après l’adoption d’une Charte de la transition. L’organisation ne précise cependant pas les raisons de l’annulation de cette visite qui n’avait cependant pas été publiquement annoncée.
Notons que la CÉDÉAO avait suspendu le Burkina Faso de ses instances après le coup d’Etat du 24 janvier mené par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a renversé le président élu Roch Marc Christian Kaboré. Ce dernier, en résidence surveillée à Ouagadougou, avait été accusé par le peuple d’avoir été inefficace dans la lutte contre le terrorisme, mais aussi la corruption.
Un nouveau gouvernement de transition
Ce nouvel exécutif nommé samedi dernier par le président de la transition au Burkina Faso compte 25 membres. L’on note alors la présence des acteurs de la société civile dans cette nouvelle équipe qui est composée de six (06) femmes. Le Premier ministre avait déjà été nommé quelques jours plutôt. Il s’agit d’Albert Ouédraogo, un universitaire de 53 ans.