21 juillet 2025, 9:50 pm

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Lutte contre le terrorisme au Sahel/force militaire régionale : un aveu d’échec du G 5 sahel ?

Crée en 2014, et lancée en 2015, le G5 Sahel a visiblement échoué à faire ses preuves dans la lutte contre le terrorisme qui continue son avancée dans les pays de la zone.

Un constat qui emmène depuis 2019  les bailleurs de fonds de l’alliance régionale, chargée tout à la fois d’une mission de développement et d’une mission de sécurité, a plus que s’impatienter face à l’absence de résultats. Fort de ce constat certainement, le président du Niger, Mohamed Bazoum a appelé jeudi 31 mars à contribuer à la création d’une force militaire régionale afin de combattre une fois de plus l’insécurité et le terrorisme dans la région du Sahel. Une force nouvelle qui sonnerait alors  comme une force de trop pour ne rien faire selon plusieurs experts des  questions sahéliennes qui cherchent  à comprendre et surtout à situer le G5 Sahel dans ce combat qui n’a que trop duré.

G5 Sahel, le leurre…

Au départ, le G5 entendait remédier à l’échec des initiatives de coopération militaire régionale et internationale qui ont suivi l’installation et l’expansion de groupes armés au Mali puis au Sahel. Ce qui justifie   l’origine, de cette force conjointe qui a une plate-forme régionale (Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso et la Mauritanie) destinée à offrir une interface aux nombreuses initiatives et stratégies de développement pour le Sahel (ONU, UE, Banque africaine de développement…) qui promettaient, dès 2013, de déverser des milliards d’euros sur cette région. L’idée initiale consistait également pour les cinq pays à unir leurs forces pour tenter de s’approprier les projets financés par l’extérieur en les dirigeants vers les projets qu’ils jugeaient prioritaires.

Sept ans plus tard, la démonstration de son efficacité reste à faire. La zone des frontières reste le point brulant de la guerre au Sahel. Les attaques terroristes se perpétuent dans les parties nord du Mali, Burkina Faso et Niger. Preuve que la force conjointe est restée sur une position de statut quo au meilleur des cas et au pire, est inexistante sur le terrain si ce n’est de nom. Une fragilité qui repose sur la faiblesse des structures de décision au sein du G5, submergées par l’ampleur de la tâche. Elle découle aussi de sa dépendance quasi totale aux financements étrangers et de sa difficulté à inventer une culture de coopération non seulement interministérielle, à l’intérieur de chacun des pays, mais également entre les gouvernements, pour mener à bien des projets régionaux associant de multiples partenaires.

La réalité au touché du doigt

Aujourd’hui, le Mali et les quatre autres pays du Sahel (Mauritanie, Burkina Faso, Niger, Tchad) sont confrontés à un problème sécuritaire. Le défi est   énorme : la stabilisation et l’éradication des groupes terroristes, des bandits armés, le trafic de drogue et d’êtres humains, de la migration ou de l’immigration illégale. Le principal défi aujourd’hui, sera de stabiliser, et de sécuriser cette zone. C’est une zone immense, plus grande que l’Europe. C’est le plus grand défi en termes de sécurité. Mais il y a aussi d’autres défis : le Mali, comme tous les pays au Sahel, est vulnérable. Les indicateurs de développement sont très dégradés en ce moment.

 Le Niger tente pour sa part de dialoguer avec les djihadistes, dont les attaques ont touché le sud-ouest du pays, alors que la crainte de nouvelles exactions grandit. C’est le cas notamment dans la région de Tillabéry depuis l’annonce de la France de retirer ses troupes du Mali voisin. Le même son de cloche retentit au Burkina Faso voisin. Preuve inéluctable que la situation sécuritaire dans la zone dite des trois frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, notamment dans les localités de Tessit, Talataye, Ansongo et la région de Ménaka, s’est considérablement dégradée au cours des dernières semaines. Les attaques des groupes armés terroristes ont eu un impact dévastateur sur la population civile, déjà en détresse, entraînant des dizaines de morts et des déplacements importants de populations vers les villes de Gao et d’Ansongo, à en croire les derniers rapports de la Minusma.

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