Janvier 2022- Mai 2022. Cela fait déjà 5 mois que de lourdes sanctions économiques ont été infligés au Mali par la CEDEAO. Alors que beaucoup prophétisaient sur la fin de cet état membre de la communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest, la junte au pouvoir dirigée de main de maître par le colonel Assimi Goita continu de résister.
A l’annonce des lourdes sanctions économiques prises par la CEDEAO à l’endroit du Mali, l’on se serait attendu que le pays dirigé de mains de maître par le colonel Assimi Goita plonge dans un état d’insécurité surtout alimentaire.
L’apport de la diaspora malienne
Ce pays immense enclavé sans frontières maritimes qui dépend en grande partie des importations compte de prime à bord sur sa diaspora. Il faut tout de même rappeler que cette diaspora malienne est sans doute l’une des plus dynamiques du continent. Elle contribue à hauteur de 7% du PIB du pays, à titre d’exemple pour la seule année 2020, les transferts de fonds des émigrés maliens se sont élevés à 1 milliards de FCFA.
Maintien de l’ouverture des frontières par certains pays de la CEDEAO
Les sanctions constituées entre autres de la fermeture des frontières terrestres et aériennes, de la suspension de toutes aides financières et de transactions commerciales n’ont pas fait l’unanimité au sein de cette communauté. C’est ce qui justifie l’ouverture jusqu’à nouvel ordre des frontières de certains pays frontaliers notamment : la Guinée Conakry qui continue d’alimenter le Mali par le port de Conakry.
La Mauritanie dont le divorce avec la CEDEAO s’est prononcée depuis 2000. Le plus important de la partie l’Algérie qui bien que ne faisant pas partie intégrante de la communauté a refusé d’appliquer les dites sanctions et continue d’alimenter le pays en divers produits. Pour clôturer le cap de ces aides nous avons la Russie qui au-delà de sa coopération sécuritaire met en avant certains aspects conséquents qui ne sont pas souvent dévoilés.
Le revers des sanctions prises par la CEDEAO
Les sanctions imposées au Mali ont plutôt des répercussions énormes sur les autres pays de la communauté. C’est le cas du Sénégal de Macky Sall où des manifestations récentes faisaient état de la grève des camionneurs faute de frontières fermées avec le Mali. Le Burkina Faso qui avant l’arrivée du colonel Damiba au pouvoir en pâtissait déjà.
Pour rappel, les sanctions économiques à l’endroit de l’état malien prises par la CEDEAO le 9 janvier 2022 et réitérées le 25 mars 2022 à Accra au Ghana surviennent en raison du retard pris par la junte pour la remise du pouvoir aux civils.