Un clair-obscur règne au sein de la gouvernance de la mairie de la ville de Douala. Au cœur de la chienlit familiale, qui dirige la mairie de la ville de Douala ? Roger Victor MBASSA NDINE ou MBASSA Paul Michel Lamine? Le premier a été « élu «le 04 mars dernier par acclamation et sur recommandation du comité central du RDPC à la fonction de maire de la ville de Douala. Le second, frère cadet du premier a été nommé par son frère au poste de conseiller spécial. En vertu de l’arrêté municipal N° 001/AM/CUD/SG/03-20 du mars 2020 portant nomination des responsables au Cabinet du Maire de la ville de Douala.
Chienlit
Le 06 juillet 2020, le Maire de la ville de Douala réorganisait les services de la ville par l’arrêté N°021/AM/CUD/CAB/de la 06/07/2020 portante organisation et fonctionnement des services de la communauté urbaine de Douala. L’article 16 de l’arrêté municipal suscité dispose : » le conseiller spécial du Maire est chargé de la réalisation de toute autre mission à lui confiée par le Maire de la ville qui peut par acte décisionnel lui attribuer le suivi permanent ou temporaire d’activités ou dossiers spécifiques ». Le même texte en son article 116, dispose : » sont abrogées toutes dispositions antérieures contraires au présent arrêté notamment l’arrêté N°017/A/CUD/CAB/DLG/2018 du 15 décembre 2018 portant organisation des services de la Communauté urbaine de Douala ». Un organigramme à problèmes. Notamment en ce qui concerne les incohérences de sa mise en musique. Rappelons que dans l’orthodoxie administrative, un texte qui abroge les dispositions du précédent suspend de facto ses effets. Il convient de noter que les premiers mouvements partiels du personnel interviennent le 23 juillet 2020, en vertu de l’arrêté municipal N°022/AM/CUD/CAB-MAIRE de la 23/07/2020 portant nomination des responsables dans les services de la Communauté urbaine de Douala. Plusieurs mois après la majorité du personnel reste toujours dans l’attente des mouvements. Mieux, ledit personnel continue de bénéficier (en matière salariale notamment) des effets de l’arrêté municipal N°017/A/CUD/CAB/DLG/2018 du 15 décembre 2018 portant organisation des services de la CUD. Pis beaucoup d’agents occupent toujours des postes abrogés par le nouvel organigramme, en l’occurrence les chefs des départements. Cherchez la FAUTE! Conséquence de cet « oubli », le personnel est démotivé. Ce d’autant que ce sont des personnes éloignées de l’institution communautaire qui occupent des postes stratégiques. C’est-à-dire des frères, des sœurs, des cousins (nés) et les membres de la nombreuse belle-famille du Maire de la ville de Douala. Relevons à ce propos que le conseiller spécial exerce les pleines prérogatives du Maire de la ville alors qu’il ne dispose d’aucun mandat. En ce sens qu’il préside des réunions avec les autres membres de l’exécutif, les responsables des directions. Il assure des fonctions administratives en lieu et place du secrétaire général mis à l’écart au profit de la Famille C’est un également le conseiller spécial qui représente le Maire de la ville au Comité Permanent de Régulation des Équipements publics marchands. Une nébuleuse créé par arrêté municipal N°014/AM/CUD/CAB-MAIRE/05-2020 fixant le cadre général de gestion des équipements publics marchands de la ville de Douala. Un machin qui a pour objectif de contrôler le flux financier des marchés de la ville de Douala
Paul BIYA de Douala
Au quartier Kotto dans la partie Nord de la ville de Douala, où réside le nouvel édile de la ville, ça gueule sec. En effet, les populations sont de plus en plus offusquées du fait des embouteillages crées par l’escorte prétorienne de Mr le SUPER Maire. Au départ comme à l’arrivée, les usagers vivent le calvaire des sirènes et des routes barrées par l’escorte policière (police municipale s’entend) de celui que les habitants de Kotto appellent « Paul BIYA ». En attendant la fin du calvaire, et pour être complet, c’est le conseiller spécial qui prépare le budget à soumettre au prochain conseil municipal. De fait, c’est le conseiller spécial qui est le véritable maire de la ville.