22 décembre 2024, 5:09 am

Ajoutez votre titre ici

A charge contre Tshisekedi

Ces trois personnalités congolaises, dont deux ont déjà déclaré leur candidature à la présidentielle de 2023, accusent le chef de l’État de déficit de « leadership ». La RDC est menacée d’ « émiettement », de « balkanisation » et cette situation est « le résultat d’un déficit criant de leadership et de gouvernance de la part d’un régime irresponsable et répressif », écrivent dans une déclaration commune rendue publique ce 26 décembre Martin Fayulu, candidat malheureux à la présidentielle de 2018, ainsi qu’Augustin Matata Ponyo, ancien Premier ministre aujourd’hui sénateur, inquiété par la justice pour une affaire de détournement de fonds présumé et le docteur Denis Mukwege, prix Nobel de la paix.

Les deux premiers ont déjà annoncé leur candidature à la présidentielle de 2023, et il se murmure que le troisième pourrait aussi être un prétendant à la magistrature suprême contre Félix Tshisekedi.  « Au lieu de doter le pays d’une armée efficace », notent les trois hommes, « le gouvernement a privilégié une politique d’externalisation de la sécurité nationale à des forces étrangères et pire, à des États à la base de la déstabilisation du pays. » Évoquant « l’agression de notre pays par le Rwanda au travers de ses supplétifs du M23 », ils formulent une série d’exigences, parmi lesquelles : « la condamnation ferme du Rwanda par le Conseil de sécurité des Nations unies » ; « le retrait immédiat des éléments du M23 de toutes les positions qu’ils occupent » ; « le déplacement loin de la RDC des éléments rwandais des FDLR [Forces démocratiques de libération du Rwanda] et Ougandais des ADF [Allied Democratic Forces] » ainsi que « la rupture des relations diplomatiques avec le Rwanda et la fermeture de toutes les frontières » entre le Rwanda et la RDC.

Sous la pression internationale, les rebelles du M23 qui ont conquis au cours des derniers mois de vastes pans du territoire du Nord-Kivu, ont participé le 23 décembre à une cérémonie en vue de remettre la ville stratégique de Kibumba à une force militaire régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC). Un évènement que l’armée congolaise a qualifié de « leurre ». Sur la situation politique, Mukwege, Fayulu et Matata Ponyo ont exprimé leur « profonde inquiétude sur le caractère non-inclusif du processus électoral » qui a démarré avec l’enrôlement des électeurs, ainsi que « la violation de la Constitution » notamment en ce qui concerne « les poursuites judiciaires engagées contre certains acteurs politiques » dans le but de les « éliminer du processus électoral ». « Le dernier arrêt rendu par la Cour constitutionnelle dans le dossier du sénateur Matata Ponyo Mapon, en violation de l’article 168 de la Constitution en témoigne à suffisance », notent les trois signataires dont Matata Ponyo lui-même.

Redigé par:

Source:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Partagez

Espace annonceur

Les Plus commentés

Hadj 2018 : Paul Biya fait un geste aux pèlerins
Douala: Serge Espoir Matomba muselé par le maire de Douala IV
Cameroun: Samuel Dieudonné Ivaha Diboua s’oppose aux actes de délinquances
Grand dialogue national: le passage mémorable des ex-combattants séparatistes

Articles qui pourraient vous plaire

Rechercher ...

Téléchargez notre application For you Media Africa dès maintenant

Ce site utilise des cookies

Nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations relatives à l’appareil. Nous le faisons pour améliorer l’expérience de navigation et afficher des publicités personnalisées. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou des identifiants uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir des conséquences négatives sur certaines caractéristiques et fonctions.