Après PNP Paribas et le crédit Suisse, c’est au tour de la Standard Chartered Bank d’annoncer la cessation de ses activités sur le territoire Camerounais. L’annonce a été faite via une note le 14 Avril 2022.
La raison évoquée est celle de vouloir se focaliser sur des marchés plus rentables avec un développement économique plus rapide. Selon les données de la banque centrale, pour le mois de janvier 2022, par exemple, l’institution bancaire affiche seulement 83,9 milliards de FCFA de crédits à l’économie, soit 1,94 % seulement de parts du marché. Cette cessation va s’observer dans six autres pays du continent et du Moyen-Orient. Entre autres la Gambie, le Liban, l’Angola ou encore la Jordanie.
Quelles conséquences pour des engagements à la chaîne ?
« Dans un scénario où de nombreuses banques en viennent à cesser leurs activités, les conséquences peuvent être des plus catastrophiques. Tous les fonds qui soutiennent un pays passent par des banques. Que ce soit les devises pour des transactions à l’extérieur où la monnaie locale pour des dépenses internes, tout passe par une institution bancaire. Les banques ne servent pas uniquement à y garder de l’argent et à le retirer au besoin. Elles permettent au pays dans lequel elles sont établies d’avoir une certaine stabilité face aux services extérieurs (achat des marchandises à l’extérieur). Nos pays africains dépendent de ces échanges, et cela ne peut se faire que par transfert bancaire. Pour faire court, un tel scénario dans un pays aura pour conséquence de tuer le tissu économique de ce dernier. Ce sera la mort de ce pays au sens propre comme au figuré à long terme. », Explique un agent de banque qui a requis l’anonymat.