Les députés de l’Assemblée législative de transition ont voté le 12 mai pour prolonger la durée 6 mois de l’état d’urgence au Burkina Faso.
Cette prolongation, initiée par le gouvernement, intervient après la fin de la première période d’état d’urgence, introduite le 24 mars pour 30 jours. Cette décision donne des pouvoirs exceptionnels aux autorités, qui peuvent imposer des restrictions à la liberté de la circulation, réquisitionner des personnes, des biens et services. La prorogation concerne 22 provinces de 8 régions du pays. Le choix des territoires tient compte de l’évaluation du niveau de la menace sécuritaire.
Dans un effort pour maîtriser la flambée des attaques terroristes, à la mi-avril, le président burkinabè le capitaine Ibrahim Traoré a dans un premier temps instauré une mobilisation générale de 12 mois. Les zones où se déroulent des opérations militaires sont dorénavant contrôlées par le commandement militaire qui effectue la gestion aux côtés des autorités civiles sur place.
Le pays, en particulier sa partie nord, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des groupes terroristes. Depuis le mois de mars, l’armée burkinabè mène plusieurs opérations militaires d’envergure. L’état d’urgence est un état d’exception qui donne des pouvoirs exceptionnels aux autorités pour prendre des mesures en matière de sécurité pouvant restreindre les libertés publiques.
Il s’agit notamment des restrictions à la liberté d’aller et de venir (interdiction de circulation à certaines heures), la réquisition des personnes, des biens et services, des restrictions à la liberté d’opinion et d’expression, des restrictions à la liberté de réunion et d’association. Depuis 2015, le Burkina Faso fait face à des défis à la fois sécuritaire et humanitaire du fait des attaques des groupes armés terroristes.