L’entreprise française de négoce spécialisée dans le commerce mondial du sucre négocie depuis le début de l’année, l’octroi d’un prêt de 100 millions de dollars (60,4 milliards de FCFA) pour financer les exportations de cacao à travers son réseau de coopératives et fournisseurs installés au Cameroun, au Ghana et au Nigeria.
Acteur incontournable du commerce mondial du sucre avec des parts de marché estimés à 15% en 2016, Sucres et Denrées (Sucden SA) est également impliqué dans le courtage des produits tels que le cacao. Sur ce segment, l’entreprise française qui ne possède pas de plantations s’est associée aux agriculteurs locaux dans des pays comme le Cameroun, le Ghana et le Nigeria qui lui fournissent le cacao qu’il revend ensuite sur le marché international. Sucden SA souhaite d’ailleurs renforcer ses activités de négoce dans ces trois pays. Pour ce faire, elle a sollicité un prêt de 100 millions de dollars (60,4 milliards de FCFA) auprès de la Banque africaine de développement (BAD).
A en croire l’institution financière panafricaine, il s’agit d’un prêt d’entreprise d’une durée de deux ans qui prend également la forme d’une facilité à destination des fournisseurs de Sucden au Cameroun, au Ghana et au Nigeria. « La facilité sera principalement utilisée pour financer les exportations, puis en second lieu pour financer la chaîne de valeur. La transaction soutiendra les fournisseurs de Sucden SA, le long de la chaîne de valeur des fèves de cacao en matière de développement, de logistique et de délai de livraison au client, garantissant ainsi une chaîne d’approvisionnement efficace ». L’argent que la BAD va mettre à la disposition de Sucden sera accompagné de nombreuses conditions détaillées dans un accord de prêt qui sera signé d’un commun accord entre les deux parties.
Il y est précisé que ces fonds ne peuvent servir qu’à l’agrégation, la livraison et le financement des exportations tout au long de l’année pendant la campagne principale et les saisons intermédiaires ; au renforcement des capacités pour soutenir les agriculteurs en amont ; à la fourniture d’une visibilité financière sur les achats à terme et les obligations avant la campagne ; à la fourniture d’un financement pour le portage potentiel de stocks de cacao. La BAD est convaincue que si ces prescriptions sont respectées à la lettre cela va permettre de soutenir la réhabilitation des exploitations, stabiliser les revenus, améliorer les pratiques post-récolte et la qualité, favoriser l’accès aux marchés et faciliter le flux de trésorerie des ménages. En outre, rappelle-t-elle l’accord de prêt proposé à Sucden, s’inscrit dans le cadre de trois des cinq grandes priorités de la banque que sont: industrialiser l’Afrique, améliorer la qualité de vie des populations africaines et nourrir l’Afrique.