Le Cameroun et le Canada souhaitent travailler ensemble pour développer la culture du cacao, selon des informations de la représentation diplomatique canadienne à Yaoundé.
« Nous avons exploré les possibilités de partenariat dans ce domaine, au cours d’un échange fructueux avec le Fonds de développement des filières cacao et café (Fodecc)», affirme l’ambassade. Il s’agit d’apporter des solutions « efficaces » dans la culture du cacao. Ainsi, des chercheurs camerounais et canadiens entendent concevoir et mettre en œuvre de nouveaux produits et procédés biologiques (microorganismes et cellules végétales/unimales) pour doper la cacaoculture. Cela passe, entre autres, par des éléments nutritifs et leurs capacités fertilisantes.
Selon l’Office national du cacao et du café (ONCC), l’un des principaux marqueurs de l’échec de la politique de développement des filières cacao-café au Cameroun est le Plan de relance desdites filières, adopté par le gouvernement le 30 septembre 2014. Articulé autour de l’accroissement du financement de la recherche, la production et la distribution à grande échelle des plants produits à partir de semences améliorées, le traitement intégral
du verger cacao-cafe, ainsi que la création de nouvelles et grandes plantations, ce plan étendu sur la période 2015-2020 ambitionnait de porter la production nationale de fèves de cacao à 600 000 tonnes et à 185000 tonnes pour le café (robusta et arabica).
Seulement, malgré l’embellie observée dans la transformation locale, l’amélioration de la qualité des fèves avec la mise en place des centres de traitement post-récolte et la formation des producteurs, le rajeunissement des plantations et de la force de production grâce au programme New Génération mis en place par l’interprofession, le volume de la production, lui, a rarement atteint la moitié des
600000 tonnes escomptées. Au cours de la campagne cacaoyère 2021-2022, qui s’est théoriquement étendue du 1er août 2021 au 15 juillet 2022, le Cameroun a produit et commercialisé 295163 tonnes de fèves au total, selon les données compilées par l’ONCC. Soit un gap de plus de 300 000 tonnes encore à rattraper.