Comme principe de conciliation, la laïcité doit viser à rassembler la société par-delà la diversité des convictions, des divisions du monde, des appartenances communautaires. Du fait de la multiplication des échanges, de la circulation des informations, d’un intérêt croissant pour la rencontre de cultures variées, notre société devient toujours plurielle du fait de l’hospitalité légendaire du Cameroun. Face au risque de fragmentation culturelle, la laïcité devrait chercher à favoriser les rencontres, les débats, tout ce qui permet de percevoir que ce qui unit l’emporte sur ce qui divise. C’est ce que le ministre Atanga Ndji sur hautes instructions du président Biya a fait valoir à Ngaoundere où un écusson aurait eu raison du vivre ensemble, ce concept qui devrait être le socle de l’habitation des Camerounaises et des Camerounais.
Cela est d’autant plus important et urgent que nous affrontons des crises multiples, de la pandémie de COVID-19, qui est loin de se terminer, les guerres, que des terroristes qui pillent, violent et tuent, nous imposent à l’extrême nord et au NOSO, à la crise climatique qui ne fera que s’aggraver. Face aux menaces, nous devons travailler ensemble dans la même direction. De plus, confrontés à des questions de plus en plus complexes ou « existentiels », il serait dommage de se priver de l’apport des traditions religieuses qui sont aussi des traditions de sagesse, en cantonnant la religion au seul domaine des convictions privées. Le ministre Atanga Ndji a maitrisé avec aisance et compétences une crise religiologique qui aurait ouvert un nouvel espace agonistique dont nous n’avons pas besoin au moment où des criminels tuent nos forces de défense et de sécurité sans que la machine à émotions des ONG et de certains médias des mille collines ne soit actionnée.
Il existe aujourd’hui au Cameroun de nombreuses forces de division et de séparatisme qui prennent pour prétexte la politique, pour des motifs divers qui font délibérément sécession et s’enferment des communautés closes toujours sous le prétexte de la politique, une politique mortifère.
Quand le Cameroun gagne la paix comme ça été le cas à Ngaoundere, une certaine presse botte en touche et se gargarise avec des débats sur des affaires pensantes dans nos tribunaux. Pourtant pendant mes études de droit, à l’université de Yaoundé II, j’avais appris qu’on ne commente pas les affaires pendantes dans les tribunaux. Mais bon…
L’abbé Ngonzo, le Lamido de Ngaoundere et le ministre Atanga Ndji ont posé un acte qui devait occuper les tribunes de nos tabloïds car il s’agissait de la promotion de la laïcité, du vivre ensemble des thèmes chers au mendiant de la paix, Paul Biya.
Pour ma part, je suis d’avis avec le premier secrétaire du PURS Serge Espoir MATOMBA, lorsqu’il affirme : <<les séparatistes et leurs seides qui se cachent dans notre société doivent être traqués avec la dernière énergie partout où ils se trouvent…>> ils doivent être en effet, pourchassés par le serpent affamé selon la belle expression imagée du ministre Atanga Ndji.