Cette révélation est faite par le Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef), dans un communiqué rendu public le 16 juin 2024.
Malgré tous les efforts que le gouvernement fournit avec ses partenaires pour assurer la protection maximale des enfants au Cameroun, la situation reste grave. Selon l’Unicef, 336.000 enfants meurent avant leur 5e anniversaire, chaque année sur l’ensemble du territoire national. Parmi eux, 28 sur 1.000 ne traversent même pas leur premier jour de naissance.
La célébration de la journée de l’enfant africain a été l’occasion idoine pour l’agence des nations unies en charge de la protection des mineurs, pour rappeler ces chiffres effrayants. L’évènement se tient d’ailleurs pendant le mois consacré à l’enfance au Cameroun.
Maladies et accès au Formations sanitaire…
Les causes de ces décès sont multiples : le paludisme, les infections respiratoires aigües, les diarrhées et le VIH. Ce qui pourrait pourtant être évité « grâce à des soins de qualité et des systèmes de santé solides », si l’on s’en tient aux révélations de l’Unicef. Surtout que « seules 69% des naissances sont assistées par du personnel qualifié et seules 65% des mères enceintes réalisent les 4 consultations prénatales recommandées ».
Nombreux sont donc les bébés et moins de 5 ans, qui ne suivent pas normalement le programme vaccinal nécessaire pour leur bien-être. « 3 millions d’enfants ne présentent pas un schéma vaccinal complet et 112.326 enfants n’ont jamais reçu de dose de vaccin. Les régions du grand nord sont les plus affectées », lit-on sur le document.
Plus d’investissement
Pour remédier à cette situation, l’Unicef accompagne les autorités camerounaises dans les activités mis en œuvre. Ainsi l’accès à la santé, la vaccination, la nutrition, des installations sanitaires décentes, constituent les programmes déployés.
Dans cette optique, la future mère est suivie dès le début de la grossesse. Mais il faut plus d’investissement aussi bien financier, matériel qu’humain, ainsi que plus d’implications. Car, comme a déclaré Nadine Perrault, Représentante de l’Unicef au Cameroun, « près de 6 millions d’enfants ne voient pas encore leurs droits garantis pleinement ».