Le chef Mvilongo est résistant farouche au colon, est mort en prononçant des phrases terribles: » Mon fils, il faut répéter mot par mot mon message à Ahidjo. Je sais que j’ai vais mourir là où je pars et que mon corps sera enterré auprès de mes frères mais dites à Ahidjo que lui va mourir loin du Cameroun et sera abandonné dans la solitude des oiseaux et son esprit n’aura jamais de repos ». Haussement des épaules du président Ahidjo croit sûrement à la fanfaronnade d’un villageois.
Pour Mémoire, Ahmadou Ahidjo est né le 24 août 1924 à Garoua. Issu d’une famille peuhle, il est élevé à la religion musulmane. Il est reçu au C.E.P.E. en 1939.Diplômé de l’Ecole Primaire Supérieure de Yaoundé en 1942, il est intégré comme fonctionnaire télégraphiste au cours de la même année, puis opérateur de P.T.T. En 1943, il est élu membre de l’Assemblée Territoriale du Cameroun (ATCAM). En 1952, il devient Conseiller de l’Assemblée de l’Union française, et Vice-Président de celle-ci en 1956. Vice-Premier Ministre chargé de l’Intérieur après l’octroi de l’autonomie interne au Cameroun (février 1957), puis Ministre de l’Intérieur (17 mai 1957). Le 18 février 1958, il est investi comme nouveau Premier Ministre du Cameroun, en remplacement d’André Marie MBIDA. Il est élu en mai 1960 Président de la République du Cameroun. Il es l’artisan de la Réunification du Cameroun en 1961. En 1966, il institue le parti unique. En 1972, la République Fédérale du Cameroun devient la République Unie du Cameroun. Le Jeudi 4 novembre 1982, Ahmadou Ahidjo démissionne de ses fonctions de Président de la République Unie du Cameroun. Il est remplacé, le 6 novembre 1982 par Paul BIYA. Ahmadou Ahidjo décède le 30 novembre 1989 à Dakar au Sénégal
En avril 1964, lors des élections législatives, la liste présentée par Mme Marguerite Mbida, tête de file du PDC, le seul parti qui a osé s’opposer à l’Union camerounaise(UC), est crédité de sièges dans plusieurs circonscriptions. Le Président Ahidjo qui veut imposer le parti unique voit rouge. Il falsifie les résultats qui sont âprement contestés par les populations. L’armée intervient violemment. La soldatesque fait littéralement des razzias surtout dans la région du Nyong-et- de la Sanaga où des villages entiers sont vidés d’hommes pour être conduits directement dans les goulags de Mantoum, Yoko, Tcholliré…
Dans la saillie, sur l’axe Evodoula-Nkangaha-Monatélé, les bidasses tombent sur le chef du village Nlonbon nommé Mvilongo Nomo Onguéné. Fier et courageux, surtout très investi de la Geste révolutionnaire de son aïeul Onambélé Nkou contre les allemands résiste Mais devant la supériorité de feu d’une armée très coloniale dans ses méthodes, qui menace de fusiller les femmes et les enfants, le chef Mvilongo est obligé de mettre fin à son héroïsme.
Mais avant de monter dans le camion, il dit des phrases terribles à l’adjudant qui commande les troupes: » Mon fils, il faut répéter mot par mot mon message à Ahidjo.
Je sais que j’ai vais mourir là où je pars et que mon corps sera enterré auprès de mes frères mais dites à Ahidjo que lui va mourir loin du Cameroun et sera abandonné dans la solitude des oiseaux et son esprit n’aura jamais de repos ».
Haussement des épaules du président Ahidjo croit sûrement à la fanfaronnade d’un villageois. Mais, mort il y a plus de 31 ans, le corps du président Ahidjo est bloqué dans un cimetière Dakarois, pendant que Ses héritiers directs, pas putatifs ou présomptifs, jouent à une interminable partie de Ping-pong. Le Président Biya dit que c’est une affaire familiale, la veuve Ahidjo réclame des obsèques nationales et les autres mangent en silence gênés aux entournures.
