Le refus de laisser s’instaurer un pouvoir sans partage crée une fragilité dans laquelle réside, paradoxalement, la force véritable des démocraties. Convaincu que ce modèle demeure un précieux héritage pour toutes les nations mais inquiet des risques qu’elle encourt aujourd’hui à cause de nombreux aventuriers qui écument l’espace public numérique, je pense que la citoyenneté nous oblige pour parler comme Emmanuel Lévinas à engager une réflexion sur les formes d’un investissement démocratique renouvelé comme sur sa nécessité. Au lieu d’aller jouer le saltimbanque dans les capitales européennes, nos leaders en recherche d’identité devraient s’en doter une.
Comment raviver la force de la démocratie sans compromettre ce qui fait sa légitimité ? Comment lui redonner l’avantage alors qu’elle est bousculée, voire remise en cause, dans bien des parties du monde ? Son dynamisme réside dans sa capacité à corriger ses excès. Mais qui gardera les gardiens ? Cependant la démocratie n’est pas seulement un mode de gouvernement. Elle est aussi une articulation vivante entre un peuple de citoyennes et de citoyens, je ne remercierai jamais assez le Premier Secrétaire National du Peuple Uni Pour la Rénovation Sociale (PURS) Serge Espoir MATOMBA, cette vision prometteuse de la démocratie qu’il a su m’inculquer, des institutions et une sagesse collective. Elle donne à la nation un visage fragile pour lequel se battre et qui mérite d’être aimé. Pour que les générations futures puissent en hériter à leur tour, le véritable investissement attendu aujourd’hui doit dès à présent nous porter à consolider la nation comme peuple de citoyennes et citoyens, repenser l’État en articulant cohérence et co-construction, penser la démocratie à l’aune du court et du long terme et redonner de la visibilité à l’efficacité du libéralisme.
En tant que citoyennes et citoyens nous devons apporter notre contribution au défi de la réinvention permanente auquel est confrontée la démocratie. Nous devons contribuer à ce qu’une politique digne qui soit au service des femmes et des hommes se fasse chez nous. Pour animer, la démocratie, il faut des entraîneurs d’humanité dont parle Bergson.